Pas de sorties pour le meurtrier d’une ado
Les proches de la victime sont soulagés
Le meurtrier d’une adolescente assassinée de 72 coups de couteau il y a 14 ans a de nouveau échoué dans sa tentative d’obtenir des permissions de sortie, au grand soulagement des proches de la victime.
« C’est une victoire qu’on prend bien, mais ce n’est pas terminé », a affirmé au Journal Darlene Ryan, la belle-mère de la victime, Brigitte Serre, qui milite pour que l’assassin reste en prison.
Mme Serre avait 17 ans quand elle a été tuée en 2006, alors qu’elle travaillait dans une station-service de Saint-Léonard.
Un ancien employé, Sébastien Simon, a fait irruption dans le commerce pour commettre un vol, mais celui-ci s’est transformé en meurtre quand il a assommé et poignardé 72 fois la jeune victime.
Simon, qui avait à l’époque 18 ans, a plaidé coupable l’année suivante de meurtre au premier degré, écopant de la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 2031.
MARIÉ EN PRISON
Or, depuis, Simon s’est marié en détention. Et, même s’il ne peut être libéré, il espérait quand même avoir des permissions de sortie afin de rencontrer sa belle-famille hors des murs du pénitencier où il réside.
Pour cela, il a promis de devenir une meilleure personne, tout en s’excusant d’avoir commis l’irréparable. Ces mots n’ont toutefois pas touché Mme Ryan, qui assistait virtuellement à l’audience.
« C’était comme une torture émotionnelle, explique Mme Ryan. On écoutait par téléphone en entendant les proches [de Brigitte Serre] en sanglots. »
C’est donc avec soulagement qu’ils ont appris hier que la Commission des libérations conditionnelles du Canada a rejeté la demande, car le meurtrier a encore du chemin à faire avant de se réhabiliter.
« C’est une bonne nouvelle pour nous, mais c’est encore plus important pour la mémoire de Brigitte », a conclu Mme Ryan, qui milite avec son conjoint, Bruno Serre, au sein de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues.