Le Journal de Montreal

La longue attente divise aussi le pays

Des Québécois aux États-Unis veulent tourner la page

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Partisans de Trump ou non, des Québécois vivant aux États-Unis souhaitent connaître le résultat pour tourner la page et voir la tension baisser d’un cran à travers le pays.

Comme la plupart des gens à travers le monde, les citoyens américains ont vécu hier une deuxième soirée électorale, une situation inédite pour la population et les médias.

« Ce n’est pas terminé. On va attendre au moins jusqu’à vendredi », a expliqué Pierre Frégeau, qui habite à Naples, dans le sud-ouest de la Floride. Il vit aux ÉtatsUnis depuis 40 ans.

L’homme d’affaires qui travaille dans le secteur de l’immobilier appuie ouvertemen­t le président Donald Trump et un taux de taxation moindre.

« Il y a des fanatiques et c’est très divisé. Trump est un homme d’affaires, et au gouverneme­nt, il faut ramasser le bagage de l’administra­tion précédente. Au Québec, on parle souvent de faire du ménage, mais il ne se passe jamais rien. Avec Trump, ça a vraiment changé », ajoute-t-il, refusant d’envisager un retour en arrière.

Selon Julie Lesage, qui habite près de Houston au Texas, il n’y a pas eu de violence, mais la menace n’est pas écartée.

« Ça peut aller d’un côté comme de l’autre. Dans les grandes villes à tendance démocrate, un président Trump pourrait provoquer de la violence. Plus ça va être long, moins nous aurons de violence. C’est mon impression. »

La Québécoise exilée aux États-Unis depuis 17 ans a aussi donné son appui à Donald Trump, même si elle n’apprécie pas toujours le personnage.

« Je n’ai pas voté pour lui en 2016, mais j’ai toujours voulu des candidats qui défendent la Constituti­on et qui veulent décentrali­ser le pouvoir. »

AU PLUS VITE

Pour Mélanie Belding-Gagné qui vit depuis 12 ans à Orlando, en Floride, la nuit de mardi à hier a été très longue, tout comme la journée d’hier.

Contrairem­ent à Mme Lesage, cette dernière croit qu’une attente prolongée nuira au climat déjà difficile. Même sur ce point, les opinions sont partagées.

« Ça semble favorable à Biden, mais on ne veut pas célébrer trop d’avance parce qu’on l’a fait il y a quatre ans. Les gens sont vraiment stressés de savoir. Si ça se prolonge jusqu’à la fin du mois de novembre, ça pourrait être pire. Je vis ici parce que j’ai un bel emploi, mais je suis parfois gênée de voir le président Trump agir de la sorte. »

 ?? PHOTOS COURTOISIE ET FACEBOOK ?? 1 1. L’homme d’affaires Pierre Frégeau vit à Naples, dans le sud-ouest de la Floride. Il a voté pour Donald Trump. 2. Julie Lesage habite près de Houston, au Texas, depuis 17 ans. Elle a voté pour Trump elle aussi. 3. Mélanie Belding-Gagné vit à Orlando, en Floride. Elle a voté pour Joe Biden.
PHOTOS COURTOISIE ET FACEBOOK 1 1. L’homme d’affaires Pierre Frégeau vit à Naples, dans le sud-ouest de la Floride. Il a voté pour Donald Trump. 2. Julie Lesage habite près de Houston, au Texas, depuis 17 ans. Elle a voté pour Trump elle aussi. 3. Mélanie Belding-Gagné vit à Orlando, en Floride. Elle a voté pour Joe Biden.
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