Le Journal de Montreal

De Portland à Washington, les

Plusieurs Américains sont sortis dans les rues, hier, pour manifester selon leur camp

- Avec Clara Loiseau

AFP | Manifestan­ts armés, drapeaux brûlés, débordemen­ts aux abords des sites de dépouillem­ent des bulletins : la tension continuait de monter hier soir entre les partisans des deux candidats engagés dans la course à la Maison-Blanche, au moment où chaque vote compte pour désigner un vainqueur.

Devant l’agitation, le FBI a prévenu la population en journée du risque d’affronteme­nts armés liés à l’élection présidenti­elle.

Au moment de mettre sous presse, on rapportait d’ailleurs que des centaines de manifestan­ts avaient été arrêtés dans plusieurs grande villes américaine­s. À Portland, en Oregon, plusieurs manifestan­ts auraient été mises en garde à vue après que plusieurs vitrines aient été brisées.

À Minneapoli­s, dans le Minnesota, plusieurs centaines de manifestan­ts auraient été arrêté après avoir bloqué une autoroute.

Plus tôt, à Detroit, les partisans de Trump ont répondu à son appel de mettre fin au décompte des votes par anticipati­on au Michigan – État chaudement disputé qui peut faire pencher la balance. Ils ont tenté de se frayer un chemin dans le TCG Center en scandant « cessez le décompte ! ». Des scènes semblables ont aussi été rapportées à Phoenix, en Arizona, aux abords des bureaux du départemen­t des élections du comté de Maricopa.

« TOUS LES VOTES COMPTENT »

À Philadelph­ie, en Pennsylvan­ie, État qui risque d’être décisif pour la présidence, la Garde nationale a été appelée à patrouille­r les rues alors que des centaines de protestata­ires demandaien­t plutôt à ce que « tous les votes comptent ».

Du côté de New York, de nombreux citoyens ont descendu la mythique Cinquième Avenue également pour marteler que chaque bulletin est important.

« Donald Trump a revendiqué la victoire avant que chaque vote ait été comptabili­sé, et notre message est que ce n’est pas acceptable », a indiqué Sarah Boyagian, 29 ans, lors du rassemblem­ent tenu sous étroite surveillan­ce policière.

« Je ne suis pas sûr que Biden ait gagné, il faut attendre que tous les votes soient comptabili­sés. J’ai peur que la démocratie ne tienne plus qu’à un fil », disait de son côté John Fraser, 47 ans.

Même son de cloche à Washington, où les manifestan­ts ont marché de l’Union Station vers les bureaux de Fox News.

Un avion affichant le message « Toutes les voix comptent, tous les votes comptent » a même survolé la ville de Charlotte, en Caroline du Nord, où les bulletins postaux continuent d’arriver.

DÉBUT DES MANIFESTAT­IONS

C’est à Portland, en Oregon, que le bal des manifestat­ions a commencé avant que le soleil ne se lève mercredi quand Trump a proclamé sa victoire et avant que des États-clés aient fini le décompte des votes.

« Nous n’aimons aucun des candidats, mais si Trump en reprend pour quatre ans, les gens vont devenir fous furieux », a dit un jeune protestata­ire, alors que deux drapeaux américains brûlaient devant le tribunal fédéral.

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