Le Journal de Montreal

Coupable de contacts sexuels, il s’en prend à notre journalist­e

Le pédophile devra revenir à la cour plus tôt que prévu

- MICHAËL NGUYEN

Un pédophile trentenair­e, qui avait falsifié son certificat de naissance pour faire croire qu’il avait 15 ans, et ainsi sortir avec une adolescent­e, n’échappera pas à la prison, d’autant plus maintenant qu’il a attaqué un journalist­e à la sortie du tribunal.

« On proposera une sentence d’emprisonne­ment », a expliqué l’avocate de la défense, Me Virginie Dallaire, hier, dans le dossier principal au palais de justice de Montréal.

Juste avant, la victime de Christophe Villeret venait d’expliquer à quel point elle était toujours affectée par le crime du pédophile, survenu en 2008 alors qu’elle avait 15 ans.

« Je vis de l’anxiété, encore aujourd’hui, je tremble sans savoir pourquoi », a expliqué la jeune femme, maintenant enseignant­e.

Villeret, aujourd’hui âgé de 43 ans, en avait 31 quand il a rencontré sa victime sur un site d’échanges pour adolescent­s. Il s’était alors fait passer pour un ado de 15 ans, et avait réussi à convaincre une fille de cet âge de le rencontrer à La Ronde.

Quand la victime s’est présentée sur place avec une amie, elle a remarqué que l’homme paraissait plus vieux, si bien que le rendez-vous a pris fin rapidement. Mais Villeret n’a pas lâché prise.

« Il a falsifié un certificat de naissance, pour lui donner l’âge qu’il prétendait avoir », a expliqué à la cour le procureur de la Couronne, Me Jérôme Laflamme.

RELATION

Et même si la victime avait certains doutes, ç’a fonctionné puisqu’elle s’est mise à sortir avec l’homme, qui lui a ensuite confié en mentant avoir 21 ans.

« Ils ont commencé à se voir plus souvent, c’est devenu une relation amoureuse, incluant des rapports sexuels », a expliqué la Couronne.

La relation a duré un été, jusqu’à ce qu’elle dévoile tout à ses parents. Parallèlem­ent, Villeret a contacté la petite soeur de sa victime, ce que cette dernière n’a pas apprécié, au point de mettre fin à la relation.

« En tant qu’enseignant­e, pour avoir des élèves de 15 ans, je me suis dit que c’était mon devoir de dénoncer », a expliqué la victime, qui a porté plainte des années plus tard, car elle a vécu dans le déni.

IL S’EN PREND AU JOURNAL

Villeret, qui a plaidé coupable de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels, reviendra à la cour en février pour la suite des procédures.

Mais avant, il devra à nouveau faire face à la justice, possibleme­nt pour des accusation­s de voies de fait. C’est qu’en sortant de la salle d’audience et en se dirigeant vers les ascenseurs, il a donné un violent coup de pied au représenta­nt du Journal. Des constables spéciaux sont rapidement intervenus pour maîtriser l’individu.

Villeret a été relâché sous promesse de comparaîtr­e le mois prochain pour cet événement.

 ?? PHOTOS BEN PELOSSE ET MICHAËL NGUYEN ?? Christophe Villeret a été relâché sur promesse de comparaîtr­e, hier, au palais de justice de Montréal. Peu avant, à la fin de son audience, il s’en est pris au journalist­e du Journal en lui assénant un coup de pied, avant d’être maîtrisé par des constables spéciaux.
PHOTOS BEN PELOSSE ET MICHAËL NGUYEN Christophe Villeret a été relâché sur promesse de comparaîtr­e, hier, au palais de justice de Montréal. Peu avant, à la fin de son audience, il s’en est pris au journalist­e du Journal en lui assénant un coup de pied, avant d’être maîtrisé par des constables spéciaux.
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