Guylaine Guay anime Des familles comme les autres
Maman de deux garçons autistes, Guylaine Guay a toujours revendiqué, en douceur et en humour, davantage de services pour les parents d’enfants différents. Elle met encore l’épaule à la roue en tenant la barre de Des familles comme les autres ,à AMI-télé.
Pour l’animatrice au sourire pétillant, aucune initiative n’est vaine lorsqu’il s’agit de donner un coup de pouce aux jeunes malades. Qu’il s’agisse des fondations Véro & Louis (dont elle est la marraine) et Autiste & majeur, lancées par les couples Cloutier-Morissette et Prégent-Lafortune, le café Chez Cheval, ouvert par Patricia Paquin et Louis-François Marcotte, ou l’émission Autiste, maintenant majeur, chaconscientise cun et fait évoluer la société à sa façon. Ellemême apporte sa brique à l’édifice en pilotant Des familles comme les
autres, un magazine de services qui met en vedette des familles dont l’un des membres vit en situation de handicap. Aux longues discussions sur un sujet précis, qui constituent le coeur d’un épisode, s’ajoutent chaque semaine des chroniques et des trucs, ainsi que des capsules de Guylaine sur sa propre réalité quotidienne.
« Une maman d’un enfant handicapé m’a écrit que c’est son Deux filles le matin à elle, raconte Guylaine Guay, pimpante. Mais je connais aussi plein de gens qui n’ont pas de handicap et qui regardent l’émission. On apprend plein de choses, dans la joie ! »
Longtemps chroniqueuse à gauche et à droite, Guylaine Guay endosse pour la première fois le rôle d’animatrice dans Des familles comme les autres.
« Quand France Beaudoin, ma productrice chez Pamplemousse Média, m’a proposé cette émission, j’ai dit oui, mais j’avais le goût de me rouler en boule ! Je veux bien recevoir les invités, leur rendre hommage et rendre justice à leurs propos. »
AVANCER ENSEMBLE
Si certains se sont étonnés de ne pas retrouver Guylaine Guay parmi les protagonistes d’Autiste, bientôt majeur, l’an dernier, la principale intéressée, elle, ne s’en est absolument pas offensée, simplement trop heureuse que l’autisme devienne enfin une préoccupation à heure de grande écoute. Tout ce qui compte pour elle, c’est qu’on voie de « vraies » personnes handicapées à l’écran pour mieux comprendre leur réalité, et qu’on travaille collectivement à alléger le fardeau des pères et des mères aux prises avec ces tourments. Elle-même plongée dans les dédales de la bureaucratie pour devenir tutrice de son Clovis bientôt âgé de 18 ans, elle le clame haut et fort : « Il faut que ça change ! » Mais elle demeure optimiste.