Le Journal de Montreal

Comment composer avec une personne envahissan­te ?

Comment aider mon frère dans la dèche ?

- LOUISE DESCHÂTELE­T louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.co

Je vous avais écrit jadis, et comme vos conseils m’avaient éclairée je récidive, car mon mari et moi sommes présenteme­nt dans une impasse. Nous avons une connaissan­ce, qu’on ne peut pas qualifier d’ami, tout au plus s’agitil d’un ex-confrère de travail.

Cette personne arrive toujours à la maison à l’improviste, sans jamais appeler au préalable. Donc elle arrive souvent à l’heure du déjeuner du midi, alors qu’on est à table. À l’usure, il semble que ce soit son horaire préféré. Mais elle prend toujours soin de nous signaler qu’elle ne vient pas pour manger.

Mais elle se tient là, debout dans la porte à nous parler, mais surtout à nous regarder manger notre repas. À chaque fois on lui propose de prendre une chaise pour s’asseoir, ce qui serait en fait moins pénible pour nous puisqu’on n’aurait pas à se tourner la tête pour la voir pendant qu’on mange. Mais elle nous oppose toujours un non catégoriqu­e.

J’en suis rendue au point que si j’aperçois cette personne dans la porte à l’heure où on se met à table, ça me déplaît au point que je me mets à bouillir en dedans. Pas plus tard qu’aujourd’hui, alors qu’elle pointait son nez sans que nous l’attendions, je n’ai pas été bête, mais mettons que je n’ai pas été particuliè­rement loquace non plus.

Je ne sais pas comment dealer avec ça, mais je suis rendue tellement tannée du comporteme­nt de cette personne, que ça me met en rogne un peu plus, chaque fois que ça arrive. Je sais que vous dites souvent aux gens qui vous écrivent qu’il faut dire ce qu’on veut, si on souhaite vraiment l’obtenir.

Mais on ne peut pas dire à cette personne que son comporteme­nt nous dérange, car on craint qu’elle le prenne mal et qu’elle nous boude ensuite. Ce qu’on ne voudrait pour rien au monde. Comment lui faire comprendre que ce serait mieux si elle s’annonçait avant d’arriver ? Comme ça, on pourrait faire coïncider ses visites en dehors des heures de repas.

En vous respectant aussi peu, vous allez devoir vivre avec votre intruse dans les pattes aussi longtemps qu’elle en aura envie. Depuis quand ne peut-on pas dire à quelqu’un qui empiète sur notre intimité qu’il y aurait lieu d’agir différemme­nt en se présentant chez vous à une autre heure que celle du repas ?

Quand les choses sont exprimées en des termes polis et dites avec courtoisie, se fâcher me semble une hérésie. À moins que cette personne ne soit une pure égoïste. Et dans ce cas, avez-vous vraiment besoin de la supporter dans votre entourage ?

Mon frère, plutôt dépensier, a difficilem­ent vécu la crise de la COVID et ne réussit pas à s’en sortir. Avec sa conjointe, ils sont pris à la gorge. Mon chum et moi on fait super attention à nos finances. On ne voudrait pas hypothéque­r notre avenir et celui de nos enfants en leur prêtant de l’argent. Sommesnous trop égoïstes, comme il nous l’a jeté en pleine face hier après un repas en famille, où il était venu nous emprunter de l’argent ? Je me questionne

En guise de réponse, je vais vous servir deux grands principes qui ont de l’âge : « On ne prête que l’argent qu’on est prêt à perdre ! On n’endosse pas de prêts qu’on n’est pas en mesure d’assumer sans compromett­re notre propre santé financière ! » Parce que même si on aime son prochain, dans la vie : « Charité bien ordonnée commence par soimême ! »

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