Le Journal de Montreal

L’entraîneur Jimmy Boisvert risque la prison

- JONATHAN TREMBLAY

L’entraîneur Jimmy Boisvert, reconnu coupable d’avoir agressé sexuelleme­nt une boxeuse il y a trois ans à Trois-Rivières, pourrait écoper d’une peine d’emprisonne­ment pouvant aller jusqu’à 18 mois.

Le coach de 48 ans, qui a déjà travaillé avec le poids lourd Simon Kean, était de retour hier au palais de justice de Trois-Rivières pour les observatio­ns sur sa peine. En septembre dernier, il a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuelleme­nt une boxeuse de 31 ans qui fréquentai­t son gym et qui s’est retrouvée dans son bar après un gala de boxe, en 2017. Boisvert a tenté de l’embrasser, puis, même si elle a refusé, l’homme d’affaires a mis sa main dans la culotte de la victime afin d’avoir accès à ses organes génitaux. Il a ensuite pris la main de la femme pour la mettre sur son sexe.

REMORDS ?

« Ce sont des gestes d’une gravité importante et intrusifs », a plaidé la procureure de la Couronne Catherine Lacoursièr­e. Elle a suggéré au tribunal de rendre une sentence d’emprisonne­ment de 12 à 18 mois à Boisvert, à qui elle reproche de ne pas avoir démontré de remords envers sa victime.

« On a parlé de l’impact que les accusation­s ont eu sur la vie de l’accusé, mais qu’en est-il de la victime ? » a-t-elle demandé au tribunal.

Depuis les événements, celle-ci aurait connu des épisodes de crise de panique, de difficulté à dormir, et n’aurait plus été capable de pratiquer la boxe, « la chose la plus importante de sa vie ».

L’avocate de Boisvert, Pénélope Provencher, a pour sa part demandé au juge Jacques Trudel de tendre vers une absolution conditionn­elle, moyennant 240 heures de travaux communauta­ires et 2000 $ en dons. Sa peine devrait être prononcée le 15 janvier prochain.

Newspapers in French

Newspapers from Canada