Un coup de pied au derrière qui n’est jamais venu
David Fischer ne joue pas à l’autruche et se désigne comme le seul responsable de sa débandade après avoir été repêché au premier tour par le Canadien en 2006.
Malgré tout, il est pertinent de savoir que le patineur devait également composer avec une situation très difficile sur le plan familial durant son séjour qui a suivi à l’Université du Minnesota.
« Ma mère était très malade à cette époque, a témoigné Fischer. Elle se battait contre une forme très virulente de cancer du sein et je devais vivre avec la tristesse et tout ça alors que je n’avais que 18 ou 19 ans. Le Canadien m’a très bien soutenu là-dedans... Peut-être même trop. »
« Personne n’a osé me dire de me bouger les fesses et de travailler plus fort. Était-ce parce qu’ils avaient pitié de moi ? se demande Fischer. J’aurais voulu que quelqu’un prenne la peine de venir me voir pour me dire : “hey, je sais que tu traverses quelque chose de difficile. Mais il faut que tu te réveilles, sinon tu vas laisser ta chance passer’’. Même si je crois que l’entière responsabilité de ma déroute me revient, je suis persuadé qu’un coup de pied au derrière aurait pu être salutaire. »
UNE BELLE VIE, MALGRÉ TOUT…
On pourrait penser que Fischer s’est effondré après l’échec de son association avec le Canadien, mais il n’en est rien. Le défenseur a quand même trouvé le moyen de rouler sa bosse dans le hockey professionnel.
Il a disputé deux saisons dans la Ligue East Coast avec les Everblades de la Floride, puis a pris part à deux parties avec Houston dans la Ligue américaine.
« Je crois, malgré toute l’histoire entourant le Canadien, m’être développé comme un bon joueur de hockey et je suis très heureux de ça, convient Fischer. J’ai adoré mes deux années en Floride. Ce fut vraiment une opportunité de me rappeler qui j’étais. Nous avons remporté le championnat du circuit à ma deuxième saison là-bas. C’était vraiment génial ! »