Hausse des cas dans les écoles malgré les mesures
Le nombre de classes fermées a toutefois diminué, selon le gouvernement
Le nombre de cas de COVID-19 dans les écoles a considérablement augmenté, malgré les mesures sanitaires imposées dans les zones rouges, et aucun assouplissement n’est envisagé.
Le 1er octobre, le gouvernement Legault annonçait la fermeture des bars, des salles à manger de restaurants et des salles de spectacle pour juguler la seconde vague de l’épidémie dans les régions en alerte maximale. Il y avait, à ce moment-là, 1341 cas positifs confirmés et actifs dans le réseau scolaire et on dénombrait 674 classes fermées.
Une semaine plus tard, le masque était imposé en tout temps aux élèves du secondaire, et les activités parascolaires étaient interdites. Sans parler des élèves de la 3e, 4e et 5e secondaire, qui ne vont désormais à l’école qu’un jour sur deux. On comptait alors 1769 élèves ou membres du personnel infectés par le virus et 1016 classes fermées.
Mais la COVID-19 ne s’est pas essoufflée. Datées du 6 novembre, les plus fraîches données font état de 2660 cas positifs confirmés et actifs dans le réseau scolaire. Une lueur d’espoir toutefois, alors que le nombre de classes fermées a diminué à 850.
CONCEPT « EFFICACE »
C’est ce qui fait dire au ministre Jean-François Roberge que le concept de bulle-classe étanche est « efficace ». La patience est donc de mise pour les ados qui rêvent de pouvoir reprendre le sport étudiant et les activités parascolaires en dehors de leur groupe.
« Je n’ai pas de recommandations de la Santé publique avec un allègement [des règles sanitaires] », précise en entrevue le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. « On n’est pas vraiment dans une logique en ce moment d’allègement et de faire éclater les groupes-classes, de permettre des contacts supplémentaires. »
Il assure qu’il ne travaille pas non plus sur des mesures plus strictes pour les écoles. « L’ensemble des mesures gouvernementales, dans les écoles et à l’extérieur des écoles, sont efficaces, mais pourraient l’être encore plus, dit-il. On veut faire baisser la courbe encore. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on a freiné la montée ».
Les plus récentes données de contamination dans le réseau scolaire ne permettent pas de juger des effets des mesures sanitaires imposées aux élèves, estime pour sa part la Dre Caroline Quach-Thanh, pédiatre et infectiologue au CHU Sainte-Justine.
CHIFFRES NON DISPONIBLES
Selon elle, pour y arriver, il faudrait pouvoir savoir combien de ces élèves et de ces membres du personnel ont été contaminés à l’école. Des chiffres qui ne sont pas disponibles. « Puisqu’il y a plein de transmission dans la communauté, c’est fort possible qu’un enfant arrive à l’école et soit positif parce que ses parents étaient positifs à la maison », plaide-t-elle.