Du chemin à faire pour le logement ; plusieurs avancées en transport
Logement, mobilité, environnement et développement économique sont les quatre priorités de l’administration de la mairesse de Montréal, Valérie Plante. À un an des prochaines élections municipales, le 24 Heures vous présente un bilan des promesses tenues ou non dans ces secteurs, après trois ans au pouvoir. LOGEMENT
Investir dans l’achat de terrains et créer des partenariats innovateurs pour stimuler la construction de logements sociaux et abordables. Depuis 2018, la Ville a acheté 13 sites qui représentent un potentiel de développement de 760 logements sociaux et communautaires. Elle en a des centaines d’autres dans sa mire.
Faciliter l’accès à la propriété pour 5000 familles par année en remboursant la taxe de bienvenue pour les ménages ayant un enfant ou plus, jusqu’à 5000 $. La mesure a été mise en oeuvre, mais seulement 5000 familles en ont bénéficié depuis janvier 2018.
Construire 300 unités d’hébergement ou de transition par année pendant 10 ans pour les populations vulnérables (l’engagement a été revu à la hausse : 950 unités en 2018-2021). Depuis janvier 2018, 412 logis de ce genre sont habités ou en construction, sur un total de 836 logements qui sont en voie de réalisation.
TRANSPORTS
Création de l’escouade mobilité et de la brigade de surveillance des chantiers. Depuis juin 2018, l’escouade mobilité est intervenue plus de 24 000 fois. Celle des chantiers, lancée l’an dernier, a visité plus de 100 sites de construction cette année (400 interventions).
Aucune école ne se fera refuser des mesures d’apaisement de la circulation et sécurisation de l’ensemble des zones scolaires au cours de son premier mandat. La Ville de Montréal a investi
25 M $ dans le programme de sécurisation aux abords des écoles. Cette année, il a permis de mettre en place des mesures pour 22 écoles. « Un nouvel appel à projets a été lancé aux arrondissements pour réalisation des projets l’an prochain et un troisième sera lancé en 2021 pour réalisation en 2022 », selon la Ville.
Rendre universellement accessible l’ensemble des stations de métro d’ici 2030. La Société de transport de Montréal estime qu’il faudra plutôt attendre en 2038. Pour l’instant, seulement 16 stations sur 68 sont dotées d’ascenseurs, contre 11 avant l’arrivée au pouvoir de Projet Montréal. D’ici la fin de l’année, des travaux seront en cours dans 14 stations.
ENVIRONNEMENT
Évaluer la possibilité de mettre en place un programme d’achat de terrains en rive afin de créer, à terme, un parc linéaire sur les berges de Montréal. La Ville a annoncé, début 2019, vouloir consacrer 75 M$ sur trois ans à l’achat de terrains riverains et à la réfection de parcs. Actuellement, 46 projets de réfection de parcs locaux ont été mis en branle, et 84 pourraient être achevés d’ici la fin 2022 avec 57 M$. Des projets donnant accès au fleuve Saint-Laurent sont à l’étude. Quant au projet de création d’un parc linéaire sur les berges, on évoque plusieurs options, comme la transformation du port de plaisance de Lachine en parc, l’aménagement du site de la vague à Guy, l’inauguration de la plage de Verdun et des travaux pour la plage de l’est, ainsi qu’une promenade fluviale prévue dans l’entente pour redévelopper l’ancienne usine Molson.
Protéger les rares milieux humides intacts de Montréal. La Ville s’est fixé comme cible de protéger 10 % de son territoire terrestre. En octobre, elle se trouvait à 6,3 %. En théorie, l’administration Plante a une stratégie qui lui permettrait d’atteindre son objectif, mais plusieurs obstacles restent à surmonter, dont ceux financiers : sans entretien adéquat, certains milieux perdent leur valeur écologique, soulignait la vérificatrice générale.
Créer un bain portuaire dans le Vieux-Port pour permettre la baignade dans le fleuve, dans un premier mandat. Le projet ne sera pas achevé de sitôt. Selon des études faites par la Ville, l’idée de bain portuaire et la cohabitation avec les activités du Vieux-Port sont « difficilement conciliables ». D’autres sites sont étudiés.
ÉCONOMIE
Créer un programme de dédommagement des commerçants affectés par les chantiers majeurs. Le programme de 25 M$ lancé en janvier 2019 est peu utilisé par les commerçants, qui critiquent notamment la lourdeur bureaucratique. À ce jour, 1,8 M$ ont été versés à 65 requérants.
Mettre en oeuvre un « véritable plan commerce ». Montréal a lancé un plan d’action pour le commerce en 2018, mais aucun bilan n’a encore été publié. Le 20 août, le taux de vacance des locaux commerciaux était encore de 15 % en moyenne sur le territoire des Sociétés de développement commercial à Montréal. L’administration municipale est en train d’étudier des recommandations pour s’attaquer à cette problématique.
Ne pas hausser les taxes au-delà de l’inflation. La hausse de taxes du premier budget était supérieure à l’inflation.