Le Journal de Montreal

En faire juste assez

- JOHN john.limniatis@quebecorme­dia.com LIMNIATIS

Au dernier jour de compétitio­n, l’Impact a réussi à puiser au fond de lui-même et à assurer sa qualificat­ion pour les séries éliminatoi­res. Et il l’a fait grâce à une performanc­e typique de son année 2020.

Dimanche face au D.C. United, les partisans montréalai­s sont passés par toute la gamme des émotions. L’équipe de Thierry Henry leur a offert 90 minutes de jeu en montagne russe. Tour à tour, il y aura eu pour l’Impact dans ce match des moments creux en défense et des fulgurance­s offensives qui ultimement allaient le sortir du pétrin.

NOUVELLE SAISON

À partir de maintenant, Henry et son club ne peuvent que regarder la suite de l’année du bon oeil. Comme le veut le dicton : les séries, c’est une nouvelle saison. Chacune des équipes amorce le tournoi sur un pied d’égalité.

Sans tomber dans un excès d’optimisme, l’Impact a, par moments, donné du fil à retordre à de très bonnes équipes cette année. Si jamais il est en mesure de reproduire ce genre de performanc­e, je ne serais pas surpris qu’il fasse des dommages dans les prochaines semaines.

À mon avis, l’Impact est aussi bon que cinq ou six autres équipes qualifiées pour les séries dans l’Est de la Major League Soccer (MLS). Son salut en séries éliminatoi­res passera à mon avis par sa défense. S’il est capable de garder le score le plus bas possible, le Bleu-Blanc-Noir a des chances de se faufiler très loin.

À LEUR PORTÉE

Avant de penser plus loin, il faut surtout s’attarder au Révolution de la Nouvelle-Angleterre, le premier adversaire des Montréalai­s.

Même si l’équipe de Robert Kraft a donné de la difficulté à l’Impact tout au long de la saison, je reste convaincu qu’elle est bien à la portée du Bleu-Blanc-Noir.

En fait, les deux équipes ont terminé la saison avec huit victoires, mais trois des « Revs » sont survenues face à l’Impact. On peut convenir que c’est la bête noire du club montréalai­s, mais ce n’est tout de même pas le Real Madrid.

Pour espérer se rendre le plus loin possible en séries, le Bleu-Blanc-Noir aura besoin de Victor Wanyama. Malheureus­ement, il semble qu’il devra s’en passer parce qu’il partira rejoindre la sélection du Kenya pour des matchs les 11 et 15 novembre.

Dommage parce que dimanche, le milieu de terrain a enfin participé offensivem­ent à l’effort de guerre. C’est exactement ce qu’on prescrit à l’Impact : que son joueur désigné en donne plus sur ce front parce qu’il a les outils pour dominer en MLS.

SOULAGEMEN­T

Au coup de sifflet final à Washington, on a vu les joueurs de l’Impact sauter de joie. En se rassemblan­t au milieu du terrain, ils ont montré à quel point cette victoire était importante à leurs yeux.

Au-delà de cette euphorie, je crois surtout que les joueurs ont éprouvé un grand soulagemen­t. Cette qualificat­ion pour les séries éliminatoi­res a permis de valider les nombreux efforts et sacrifices qu’ils ont dû faire au cours des derniers mois.

Pour les clubs canadiens qui ont été forcés de se délocalise­r, la fin de saison n’a pas été de tout repos. C’est un bel exploit que deux des trois ont réussi à accéder aux séries.

Maintenant, on peut se mettre à rêver.

Parce que la dernière fois que l’Impact a participé aux séries éliminatoi­res, il s’était rendu jusqu’à la finale de l’Est…

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PHOTO D’ARCHIVES, BEN PELOSSE Espérons pour l’Impact que Victor Wanyama sera en uniforme face au Revolution de la Nouvelle-Angleterre.
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