5 ÉLÉMENTS POUR UNE ÉCONOMIE VERTE
15 500 emplois
Les investissements dans le secteur de l’électrification des transports permettront la création de 15 500 emplois, selon une simulation du ministère des Finances.
Québec estime que la lutte aux changements climatiques est un excellent prétexte pour raffermir la filière électrique, le dada du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui rêverait d’une usine à batteries québécoises utilisant du lithium du Québec.
Le Journal rapportait d’ailleurs en septembre que le gouvernement était prêt à investir 1,4 G$ pour aider les entreprises à développer ce secteur.
Et aussi les camions
Le gouvernement va forcer tous ses ministères à électrifier leurs véhicules automobiles d’ici 2030. Il veut également électrifier sa flotte de camions lourds, ainsi que celles de la Société des alcools et d’Hydro-Québec.
Ils n’hésiteront pas à mettre en « vitrine » des prototypes québécois de camions de livraison électriques.
Parallèlement, le gouvernement veut aider les manufacturiers québécois à développer leur offre.
L’objectif est de soutenir « l’industrie québécoise des véhicules électriques commerciaux ».
Québec va d’ailleurs décaisser 225 M$ pour favoriser l’électrification des camions de parcs de véhicules commerciaux privés, par exemple des compagnies de livraison.
Se préparer aux changements climatiques
Le gouvernement Legault a réservé la somme de 384 M$ pour préparer le Québec aux changements climatiques.
Il veut prévenir les risques liés à l’érosion des berges et soutenir les communautés côtières (76 M$), aider les municipalités à « planifier et implanter des solutions d’adaptation face aux inondations (87 M$), et va donner 90 M$ aux villes pour “verdir les milieux de vie, construire des toits verts, aménager des ruelles vertes et planter des arbres” ».
Autobus électrique québécois
Québec prévoit 217 M$ d’aide aux sociétés de transport municipales pour les aider à « électrifier les autobus urbains », et ajoute 350 M$ pour acheter des autobus scolaires électriques, « en cohérence avec l’arrivée sur le marché d’autobus urbains électriques québécois ».
Le gouvernement n’hésitera pas à privilégier des manufacturiers du Québec.
Novabus, une entreprise de Saint-Eustache, tout comme Lion, basée à Saint-Jérôme, est sur la ligne de départ.
Avec ces millions de dollars, Québec veut « s’assurer que le remplacement des autobus au diesel en fin de vie se fait par des modèles électriques québécois le plus rapidement possible ».
Dehors le mazout et le propane, mais pas le gaz naturel
Qué bec va continuer de financer son programme Chauffez vert pour convertir la chaufferie polluante des bâtiments. Le gouvernement veut que les entreprises et les particuliers remplacent leur chauffage au mazout ou au propane par « l’électricité ou d’autres énergies renouvelables » et met 248 M$ sur la table à cet effet.
Québec ne tourne toutefois pas le dos au gaz naturel, une « énergie de transition », selon François Legault.
Même si l’extraction, le transport et la combustion de ce gaz dégagent des GES, Hydro-Québec devra travailler avec Énergir (anciennement Gaz Métro) pour convertir des systèmes au gaz naturel vers des systèmes électriques, ou des systèmes biénergiques (électricité et gaz naturel).
Coût de la mesure : 125 M$.