Le Journal de Montreal

« Hamilton est à l’image de Schumacher »

– Alexandre Tagliani

- LOUIS BUTCHER

Alexandre Tagliani a visionné le Grand Prix de Turquie, dimanche, qui a procuré à Lewis Hamilton le septième titre de sa fructueuse carrière et son sixième aux couleurs de l’écurie Mercedes.

« Hamilton est évidemment un être d’exception et il fait partie des plus grands de l’histoire de la F1, a affirmé le pilote québécois. Mais son succès, il l’a lui-même bâti.

« Il a pris la bonne décision de quitter McLaren [à la fin de la saison 2012] pour rejoindre Mercedes et son travail acharné a contribué au succès de cette équipe.

« En somme, je pense que Mercedes n’aurait jamais autant gagné sans Hamilton, mais l’inverse s’applique aussi : Hamilton n’aurait jamais remporté autant de championna­ts du monde sans cette équipe. J’ai bien apprécié quand il a dit, après sa victoire en Turquie, que c’était la récompense d’une organisati­on dévouée. »

DEUX GRANDS CHAMPIONS

Tagliani fait un rapprochem­ent logique en Hamilton et une autre légende de la spécialité, Michael Schumacher, que le Britanniqu­e a rejoint au premier rang de tous les temps avec sept couronnes mondiales.

« Quand Schumacher est arrivé chez Ferrari [en 1996], a relaté Tagliani, cette équipe avait été privée de championna­ts pendant très longtemps. Mais, c’est à force de s’investir totalement envers cette écurie – et de s’associer évidemment avec des gens compétents, dont l’ingénieur Ross Brawn – que Schumacher est parvenu à en faire une puissance.

« Ça lui a pris quand même quelques années pour remporter un titre chez Ferrari. Mais, de 2000 à 2004, il en a gagné cinq de façon consécutiv­e. Il faut le faire. Or, à cet égard, Hamilton est à l’image de Schumacher.

« Ce sont deux grands champions qu’il est toutefois difficile à départager. Hamilton a de grandes qualités. Il commet rarement des erreurs, il choisit ses moments pour doubler un adversaire et il est passé maître dans la façon de ménager ses pneus. »

LA FAUTE À L’AILERON AVANT

L’écurie Racing Point a expliqué pourquoi le pilote québécois Lance Stroll a connu une baisse de rythme significat­ive après avoir dominé le Grand Prix de Turquie, dimanche, sur le circuit d’Istanbul.

« Lors de l’inspection de routine après la course, lit-on dans le communiqué, nous avons découvert des dommages sous l’aileron avant de sa voiture, ce qui a contribué à une usure prématurée de ses pneus intermédia­ires. »

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