Le Journal de Montreal

Gallagher a encore toutes ses dents

- JONATHAN BERNIER

Urgences en séries éliminatoi­res. Évidemment, le thème de la soirée d’hier faisait allusion aux différente­s mésaventur­es qu’a vécues le Canadien au cours des quelques semaines qu’il a passées à Toronto.

Du malaise cardiaque de Claude Julien aux blessures de Brendan Gallagher, le parcours éliminatoi­re du Tricolore n’a pas été banal.

« J’ai été blessé dès le départ, a mentionné Gallagher, évoquant la déchirure à une hanche subie au premier tour. Puisque je devais sortir de la bulle pour passer des radiograph­ies, j’ai dû enfiler un habit de protection complet. C’était une expérience assez unique. »

Le fougueux attaquant n’était pas au bout de ses peines. La séquence au cours de laquelle il a reçu un double échec de Matt Niskanen en plein visage a été marquante. Autant pour la sévérité du coup que pour la réaction de l’Albertain.

La bouche ensanglant­ée, il n’a pas cessé d’invectiver les joueurs des Flyers. Non sans avoir, au préalable, enguirland­é les officiels. Une réaction qu’Alain Vigneault n’avait pas manqué de souligner dès le lendemain, remettant du même coup en doute la sévérité de la blessure de Gallagher.

« Dès que j’ai reçu le coup, j’ai su que quelque chose clochait avec mes dents. Mais je devais m’assurer de faire savoir aux arbitres que j’étais furieux », a lancé l’athlète de 28 ans, sourire en coin.

Près de trois mois après avoir subi une fracture de la mâchoire, il assure n’avoir que très peu de séquelles de cette mésaventur­e.

« Je m’estime chanceux. J’ai encore toutes mes dents. Par contre, certaines sont en train de mourir. »

EN DÉPIT DE LA DOULEUR

Il a tout de même admis que sa mâchoire le fait parfois souffrir le matin, surtout par temps maussade. Ce qui n’est rien, a-t-il précisé, à comparer à la main qu’il s’est fait fracturer à deux occasions.

« Je sais quand il va neiger. Je ressens de la douleur. D’ailleurs, je ne serai jamais capable de retrouver la pleine motricité de ma main, mais je suis capable de tenir mon bâton. »

Gallagher a raconté avoir toujours été dur avec son corps. Même au cours de son ascension dans le hockey mineur. Toutefois, il ne cache pas que Josh Gorges, qui l’a hébergé à son arrivée avec le Canadien, et Brian Gionta l’ont inspiré à faire fi de la douleur.

« Il y a une différence entre être blessé et avoir mal. Le seuil de tolérance à la douleur est différent d’un individu à l’autre. Je me souviens d’avoir vu Georgy être incapable de marcher dans la maison et Gionta être meurtri de partout. Ça ne les empêchait pas de jouer. Je pense que lorsque tu démontres que tu peux combattre la douleur, tu gagnes beaucoup le respect de tes coéquipier­s. »

Et celui des partisans.

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