Le Journal de Montreal

Les parents disent non au congé forcé

60 % des parents réclament l’enseigneme­nt à distance si le congé scolaire est prolongé

- GENEVIÈVE LAJOIE

Les parents refusent que l’apprentiss­age des enfants soit sacrifié pour les festivités du temps des Fêtes. Ils demandent que les cours puissent se poursuivre à distance si le congé scolaire est prolongé.

Ce scénario envisagé par le gouverneme­nt Legault pour éviter une flambée des cas après les rassemblem­ents familiaux de Noël et du jour de l’An divise les Québécois qui ont des enfants d’âge scolaire.

Si 44 % sont favorables au congé scolaire allongé, 38 % y sont opposés, révèle un sondage éclair réalisé cette semaine par la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) auprès de ses membres.

Mais la vaste majorité des parents s’entendent sur l’importance pour les jeunes de poursuivre leur apprentiss­age et d’éviter de perdre de précieuses journées de cours, si le congé des Fêtes est prolongé.

Pas moins de 60 % des pères et des mères réclament de l’enseigneme­nt à distance pour leurs enfants durant les journées de classes qui seraient autrement perdues.

Si les cours en ligne ne peuvent être donnés pendant le congé des Fêtes, l’année scolaire devrait être prolongée ou les heures devraient être reprises durant la semaine de relâche, suggèrent les parents.

Seulement 13 % des répondants au sondage jugent que les journées perdues ne devraient pas être reprises d’une manière ou d’une autre.

François Legault a avancé mardi que le congé des Fêtes pourrait être prolongé d’une semaine ou deux. Le premier ministre a précisé qu’il s’agirait de véritables vacances pour les élèves et les profs et qu’il n’y aurait pas de cours à distance. Les détails seront dévoilés aujourd’hui.

LA TOURTIÈRE D’ABORD

Le président de la FCPQ ne s’en cache pas, la fermeture des écoles n’est pas une bonne nouvelle, notamment pour les élèves vulnérable­s.

Kévin Roy estime que le gouverneme­nt de la CAQ a choisi la voie de la « facilité » en optant pour cette voie. « C’est comme si c’était la tourtière qui passait avant la réussite scolaire », déplore-t-il, en entrevue.

Il rappelle le retard que certains enfants ont accumulé depuis le printemps dernier, accentué par les fermetures de classes en raison d’éclosions.

LE DROIT À L’ÉDUCATION

« Prendre une décision de fermer les écoles deux semaines de temps, de couper cet accès-là à nos enfants à l’éducation, ça ne peut pas se prendre à la légère comme ça, ça ne peut pas être aussi simple que ça », insiste-t-il.

Et c’est au nom de ce droit des jeunes Québécois à l’éducation qu’il prie le gouverneme­nt d’entendre le message livré par les parents.

Le Québec n’est pas le seul à jongler avec l’idée de fermer les établissem­ents scolaires pour freiner la seconde vague de l’épidémie.

La Ville de New York vient d’annoncer que toutes ses écoles publiques devront fermer leurs portes à compter d’aujourd’hui en raison de la hausse des cas de COVID-19 (voir autre texte en page 26).

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PHOTO D’ARCHIVES, CHANTAL POIRIER La vaste majorité des parents s’entendent sur l’importance pour les jeunes de poursuivre leur apprentiss­age et d’éviter de perdre de précieuses journées de cours, si le congé des Fêtes est prolongé.

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