La controverse du français s’amplifie au Parti libéral
Les propos sur Twitter de la directrice de l’aile Québec font réagir
La directrice du Parti libéral du Canada pour le Québec, Chelsea Craig, revient sur ses propos après que des commentaires écrits sur Twitter voulant que la loi 101 soit oppressive aient fait surface.
« Je ne dis pas qu’elle est inutile [la loi 101], mais le fait de me faire dicter quelle langue utiliser avec mes collègues au travail est opprimant », a-t-elle tweeté plus tôt cet automne.
L’affaire a refait surface après que la chroniqueuse Sophie Durocher eut fait mention des commentaires de Mme Craig durant intervention à QUB Radio. Les deux messages semblent avoir été supprimés. Devant la controverse, Mme Craig a partagé ce message, hier :
« Je veux être claire : 1) le français recule au Québec et il faut le protéger ; 2) la loi 101 est importante ; 3) c’est important de pouvoir se faire servir en français au Québec, incluant à Montréal », a-t-elle tweeté.
Aux yeux du chef bloquiste Yves-François Blanchet, l’épisode met en lumière une hypocrisie des libéraux de Justin Trudeau face à leur volonté réelle de protéger la langue française.
ÉJECTION DEMANDÉE
Le dossier de la langue a continué d’animer les débats à la Chambre des communes.
Conservateurs et néo-démocrates souhaitent que la députée libérale de SaintLaurent, Emmanuella Lambropoulos, soit éjectée du Comité permanent des langues officielles parce qu’elle a remis en doute le recul du français au Québec.
Le député conservateur Alain Rayes a invité le premier ministre Justin Trudeau à la remplacer, ce que ce dernier ne s’est pas engagé à faire.
« La députée s’est excusée pour ses propos. Nous allons toujours être là pour défendre la langue française [et] le fait français au Québec et partout au pays », a répondu M. Trudeau.
Le député québécois du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice, estime aussi que Mme Lambropoulos devrait se faire montrer la porte du Comité permanent des langues officielles.
Rappelons qu’elle s’est récemment rétractée après avoir remis en doute le recul de la langue de Molière au Québec. Durant une réunion du Comité permanent des langues officielles, vendredi dernier, elle a demandé à avoir des preuves d’un tel déclin.
La ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, a depuis martelé que ces propos l’ont « abasourdie » et qu’ils ne cadrent pas du tout avec la position du gouvernement. Elle a aussi rappelé que le discours du Trône souligne l’importance de protéger le français et de moderniser la Loi sur les langues officielles.