Quinze cerfs seront abattus à Longueuil
L’opération au coût de 65 000 $ devrait débuter lundi
Longueuil a finalement décidé de donner son aval à la capture et à l’abattage d’une quinzaine de cerfs de Virginie présents dans un parc, malgré la colère qu’engendre cette opération de 65 000 $.
Dans un vote de 9 contre 5, le conseil municipal s’est prononcé mardi soir en faveur de la suggestion du ministère de la Faune, malgré une pétition et de nombreuses questions de la part des citoyens.
Rappelons que le 10 novembre dernier, la Ville de Longueuil a annoncé devoir tuer la moitié des cerfs de Virginie présents dans le parc Michel-Chartrand.
La trentaine de bêtes qui y ont été recensées menacent l’écosystème en y mangeant la végétation. Selon le ministère de la Faune, le seuil acceptable de bêtes dans ce contexte urbain particulier devrait être de 15.
Le contrat de 65 000 $, qui a été donné à l’externe, vise la capture, puis la mise à mort à même les cages avec un marteau-percuteur. L’opération doit se dérouler entre le 23 novembre et le 5 décembre. La viande sera ensuite remise à Moisson Rive-Sud.
DÉPLACEMENT IMPOSSIBLE
Des conseillers municipaux ont expliqué avoir questionné le ministère de la Faune et tenté de trouver d’autres moyens que de tuer les bêtes, mais chaque fois, la meilleure option restait ce scénario, selon les experts.
Devant la proposition du Miller Zoo et de la Ferme 5 étoiles d’accueillir les bêtes, qui sont situés en Beauce et sur la CôteNord, le conseiller du secteur où se trouve le parc, Jonathan Tabarah, a expliqué que ce n’était pas possible.
Selon le ministère, cela pourrait « introduire la maladie de Lyme dans des secteurs où elle n’est pas présente ».
Reconnus comme d’importants porteurs de tiques, les cerfs de Virginie sont un vecteur de propagation de cette maladie en Montérégie.
UN MAUVAIS FILM
La mairesse, Sylvie Parent, a assuré que c’était la dernière fois qu’« à Longueuil, nous jouons dans ce film ».
« La gestion de la faune relève du ministère de la Forêt, de la Faune est des Parcs. […] C’est pourquoi dans les prochains jours, j’en saisirai mes collègues mairesses, maires, préfètes et préfets de MRC, membres de l’UMQ [Union des municipalités du Québec] et FQM [Fédération québécoise des municipalités] afin que plus jamais, je dis bien jamais, le monde municipal n’ait à assumer une telle décision qui est du ressort du gouvernement du Québec », a déclaré Mme Parent.