Des élèves improvisent une disco en pleine zone rouge
Les étudiants d’une école secondaire de Lévis ont fait fi des consignes sanitaires
QUÉBEC | La police de Lévis mène une enquête à la suite d’une activité scolaire qui aurait dégénéré en plancher de danse avec plusieurs dizaines d’élèves à l’intérieur de l’école secondaire Pointe-Lévy, hier avant-midi.
Chaque année, l’établissement scolaire organise le Déjeuner des finissants pour les futurs diplômés. En raison des mesures sanitaires en vigueur, l’activité s’est déroulée cette fois-ci en bulle-classe.
Pour créer un peu d’ambiance, de la musique était notamment diffusée à l’entrée de l’école. Toutefois, lors de la pause, des élèves en auraient profité pour s’amuser un peu plus.
Plusieurs vidéos circulent d’ailleurs en ligne et bon nombre d’adolescents ont confirmé le lieu exact de la prise des images.
« ÇA N’A DURÉ QUE DIX MINUTES »
Le web s’est rapidement enflammé. Certains ont dénoncé ce qui s’est produit en pleine pandémie, alors que d’autres ont tenté de minimiser la discothèque improvisée.
Sur les images, on peut apercevoir des élèves portant le masque, mais il est impossible d’affirmer que tous le portaient. La distanciation n’est visiblement pas respectée. « C’est stupide en zone rouge », a expliqué l’un d’eux. « Ça n’a duré que dix minutes », a ajouté une autre.
La direction n’a pas nié l’incident et une lettre a rapidement été envoyée aux parents.
« Lors de la pause suivant le déjeuner en classe, des élèves se sont regroupés et ont commencé à danser. Nous avions sous-estimé l’engouement des élèves. Cette période n’a toutefois duré que quelques minutes à peine, l’attroupement ayant été rapidement dispersé dès que les adultes présents l’eurent constaté et eurent mis fin à l’intermède musical. Nous regrettons que
ENQUÊTE DE POLICE
cette situation se soit produite », a écrit le directeur Éric Pouliot.
La police de Lévis n’est pas intervenue immédiatement, mais une plainte a été déposée par la suite.
« Nous sommes au courant. Quelqu’un du public nous a avisés de la situation. Une enquête est en cours. Dans les circonstances actuelles, ça va à l’encontre de la Santé publique, mais je ne peux pas m’avancer sur ce qui pourrait être pris comme action », a confirmé le porte-parole du SPVL, Jean-Sébastien Levan.
La Commission scolaire des Navigateurs n’a pas voulu commenter.
Encore 65 nouveaux cas de COVID-19 ont été confirmés en Chaudière-Appalaches hier, en plus de trois nouveaux décès.