Le Journal de Montreal

Le déclin de la faune pourrait être surestimé

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PARIS | (AFP) Le déclin catastroph­ique des population­s mondiales d’animaux décrit par certains rapports est surestimé en raison des méthodes statistiqu­es utilisées, selon une étude publiée hier, qui remet en cause un indice utilisé par un rapport de WWF sur la faune sauvage.

Utilisant l’indice Planète vivante élaboré tous les deux ans par la Société zoologique de Londres (ZSL), le WWF a conclu en septembre que le monde a perdu

68 % des vertébrés entre 1970 et 2016. Le précédent rapport de 2018 décrivait une baisse d’environ 60 % de ces population­s de mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens entre 1970 et 2014.

C’est ce dernier qu’évalue l’étude de Nature, qui l’estime gonflé.

Examinant 14 000 population­s de vertébrés suivies depuis 1970, les auteurs de l’étude concluent que 1 % sont victimes d’un déclin extrême et que si on les enlève de l’équation, l’ensemble des population­s restantes ne montre aucune tendance à la hausse ou à la baisse.

« Prendre en compte les groupes extrêmes altère fondamenta­lement l’interpréta­tion de l’évolution générale des vertébrés », estiment-ils, notant que ce message de « catastroph­e omniprésen­te » peut conduire « au désespoir, au déni et à l’inaction ». Ils suggèrent donc d’utiliser des évaluation­s plus localisées « pour aider à prioriser les efforts de conservati­on ».

Les études s’alarmant d’une destructio­n de grande ampleur de la biodiversi­té par les activités humaines se sont multipliée­s ces dernières années.

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