En croisade, Trump ne retient pas ses coups
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump distribue ses coups sans retenue. Limogeage d’un haut responsable chargé de la sécurité des élections, pressions sur des élus locaux qui supervisent le dépouillement... le président et ses alliés n’épargnent rien ni personne dans leur guérilla contre le verdict des urnes.
Plus de 10 jours après l’annonce de la victoire du démocrate Joe Biden, le président républicain n’en démord pas : « c’était une élection truquée », « j’ai gagné », a-t-il encore écrit hier sur Twitter.
Sur son réseau social préféré, il reprend une nouvelle fois des griefs non étayés. « Les observateurs républicains n’ont pas été autorisés », se plaint-il. La veille, la Cour suprême de Pennsylvanie a pourtant rejeté une plainte déposée sur ce fondement.
Les machines qui enregistrent les votes « ont triché », ajoute-t-il, malgré le démenti apporté par plusieurs autorités électorales, dont une ayant qualifié l’élection de la « plus sûre de l’histoire des États-Unis ». Pas question pour Donald Trump de laisser passer l’affront. Mardi soir, il a limogé Chris Krebs, le directeur de l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures signataires du communiqué.
SOUTIEN
Son évaluation n’était « pas exacte et ressemblait à une attaque partisane destinée à frapper le président », a justifié la porte-parole de la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany, sur la chaîne Fox.
Comme elle, plusieurs proches du président le soutiennent dans sa croisade, quitte à prendre pour bouc émissaire des élus de leur propre camp.
Brad Raffensperger, le secrétaire d’État républicain de l’État de Géorgie, chargé de superviser le processus électoral, en a fait les frais.
Après des appels à sa démission par des élus du Congrès, il assure avoir subi des pressions de la part de l’influent sénateur Lindsey Graham, qui lui aurait suggéré d’invalider une partie des suffrages exprimés par courrier.
L’intéressé a fermement démenti. La Géorgie est au centre de toutes les attentions, car elle procède actuellement à un recomptage manuel des cinq millions de votes exprimés, dont le résultat est extrêmement serré.