Les plaisirs de l’achat « local »
En pleine pandémie – et à l’approche d’un Noël pas comme les autres –, nos élus mettent le paquet pour nous encourager à acheter chez des commerçants d’ici.
Dans une publicité bien ficelée, le message est bien envoyé par le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, le maire de Québec, Régis Labeaume, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Dixit le ministre : « Cette année, pour Noël, je vous invite à magasiner vos cadeaux tôt et à acheter québécois. C’est un geste de solidarité simple, mais tellement significatif ».
Exact. L’achat « local » ne devrait toutefois pas se limiter aux temps de crise. On devrait le faire à longueur d’année. Chacun, selon nos moyens, bien sûr. Et lorsque c’est faisable, il va sans dire.
GESTES CONCRETS
Cette habitude, je l’ai prise il y a plusieurs années déjà. La raison ? Les commerçants de mon quartier – Le Plateau-Mont-Royal – ayant beaucoup souffert sous l’administration de son maintenant ex-maire Luc Ferrandez, comme citoyens, il fallait poser des gestes concrets pour les soutenir.
Ce geste étant de les choisir. Donc, de délaisser de plus en plus les grandes bannières américano-machin-truc. Pas toujours, mais souvent. Ce que j’ai découvert ? Je consommais moins et je consommais mieux.
Même en plein coeur d’une grande ville, on redécouvre aussi le plaisir de connaître nos commerçants qui, en bons voisins, nous accueillent avec le sourire et une bonne jasette.
L’ANNÉE 2020, C’EST ÇA
C’est comme dans la chanson de la mythique série Cheers. Traduction libre : « Des fois, tu veux aller là où tout le monde te connaît par ton nom ». Voilà.
À quelques semaines d’un Noël où, me semble-t-il, notre premier devoir sera de protéger les autres et soimême de la COVID-19, on peut donc choisir.
Faire moins de cadeaux. Acheter « local ». Au lieu de risquer des rassemblements intérieurs aux Fêtes, aller déposer nos présents à la porte de ceux qu’on aime. L’année 2020, c’est ça. Avec des citrons, on fait de la limonade…