Le Journal de Montreal

UN BORDELEAU CHEZ LES WOLVERINES

Thomas Bordeleau a amassé trois points à ses deux premiers matchs avec l’Université du Michigan

- Jean-François Chaumont JFChaumont­JDM Bordeleau et les Wolverines joueront leurs deux prochains matchs ce soir et demain contre l’espoir du Canadien Cole Caufield et les Badgers du Wisconsin. c jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Michael Cammalleri, Mike Komisarek, Max Pacioretty, Jacob Trouba, Dylan Larkin, Zach Werenski, Kyle Connor et Quinn Hughes ont tous déjà porté les couleurs des Wolverines de l’Université du Michigan. Il s’agit des gloires du passé de ce prestigieu­x programme de la NCAA, mais d’autres jeunes chercheron­t à y bâtir leur nom.

Selon le site hockey-reference, 98 anciens joueurs des Wolverines ont atteint la LNH. De ce nombre, il n’y a aucun Québécois. Il faut même reculer jusqu’en 1978-1979 pour retrouver le dernier joueur originaire du Québec qui a joué à l’Université du Michigan. John Waymann, natif de Saint-Lambert, avait connu une carrière de quatre saisons avec les Wolverines, mais il n’a jamais eu la chance de jouer dans la LNH.

Thomas Bordeleau, qui a grandi à Terrebonne, pourrait devenir le premier.

« C’est agréable d’être un des rares du Québec à jouer pour cette université. Avant que tu m’en parles, je ne le savais même pas, a dit Bordeleau en entrevue au Journal. C’est une statistiqu­e assez cool. Je trouve ça bien de représente­r le Québec. Je dois une grande partie de mon développem­ent à Hockey Québec. Je me suis promené dans mon enfance. Je suis né aux États-Unis, j’ai vécu en Suisse, mais je serai toujours heureux de représente­r ma province, le Québec. »

Thomas est le fils de Sébastien, un ancien du Canadien, des Predators, du Wild et des Coyotes dans la LNH. Le paternel a terminé sa carrière de hockeyeur avec sept saisons à Berne et trois autres à Bienne (Biel en allemand). Voilà pour le côté globetrott­eur du jeune homme.

SOUS LE REGARD DE PAPA

Bordeleau a fait ses débuts en fin de semaine dernière avec les Wolverines. Il a joué ses deux premiers matchs, deux victoires de 8 à 1 et de 3 à 0 contre Arizona State.

« C’était vraiment spécial comme sentiment, a affirmé Thomas. Juste quand je suis rentré dans le vestiaire des Wolverines, je regardais les chandails qui étaient accrochés. Je voyais mon numéro 34 et le nom de Bordeleau derrière mon chandail. J’étais fier.

« Une fois sur la glace, c’était une expérience différente. Il n’y avait pas les partisans et la fanfare, typique des matchs universita­ires. En plus, le Yost Ice Arena, le domicile des Wolverines, est reconnu comme l’un des plus bruyants de la NCAA. En temps normal, c’est pratiqueme­nt rempli pour toutes les rencontres. »

Malgré l’aspect désertique des gradins, il y avait une personne bien importante sur place. Sébastien avait réussi à faire le voyage au Michigan.

« Je trouvais ça vraiment émouvant de le voir jouer son premier match avec les Wolverines, a raconté Sébastien au Journal. En temps normal, il y a une ambiance incroyable dans cet aréna. Dans les circonstan­ces, j’étais juste heureux d’être là et de le voir jouer en personne. Après les matchs de la fin de semaine dernière, l’État du Michigan a interdit la présence des parents aux événements sportifs. C’était peut-être ma seule chance avant longtemps. »

« J’étais heureux de partager ce moment avec mon père, a renchéri Thomas. Mais on ne pouvait pas réellement profiter du temps ensemble en raison des restrictio­ns. Comme joueur, je me fais tester pour la COVID-19 du lundi au samedi. Mon père avait voyagé en avion. Nous devions garder nos distances. J’étais toutefois heureux de savoir qu’il était présent dans les gradins. »

PREMIER BUT

Bordeleau, un choix de 2e tour des Sharks de San Jose au dernier repêchage, a connu un bon départ avec sa nouvelle équipe. À son premier match, il a marqué son premier but, et il a obtenu deux passes à sa deuxième sortie. La recrue de 18 ans a donc trois points après deux rencontres.

« Thomas a connu une très bonne fin de semaine, a mentionné Mel Pearson, l’entraîneur en chef des Wolverines. J’ai été impression­né par son intelligen­ce sur la glace, il contrôlait très bien la rondelle. Tom est un joueur qui demande la rondelle, il veut l’avoir sur sa palette. Il patine aussi très bien, il joue avec une belle énergie. Il a généré des chances de marquer pour ses coéquipier­s et lui. Vraiment, on parle d’un bon joueur. »

Bordeleau n’aura pas eu à patienter très longtemps avant de réussir son premier but. Il a touché la cible à 8 min 38 s de la première période contre Arizona State. C’était sur son deuxième tir contre le gardien Evan DeBrouwer.

Il a décrit le jeu avec énormément de détails. « C’était un jeu assez décousu. Je venais de remporter une mise en jeu en supériorit­é numérique. Brendan Brisson m’a fait une belle passe derrière le but, ensuite j’ai redonné la rondelle à Cam York à la pointe. Cam m’a ensuite redonné la rondelle. J’étais près de la bande et j’ai tenté une passe pour Johnny Beecher qui se retrouvait dans l’enclave. J’ai finalement frappé le patin du défenseur d’Arizona State et j’ai marqué. Ce n’était pas le plus beau but, mais ça ne le dit pas sur la feuille de match. »

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