Le Journal de Montreal

Équipe décimée

La troupe de Thierry Henry est affectée par plusieurs absences

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM dave.levesque@quebecorme­dia.com

C’est privé de plusieurs joueurs que l’Impact jouera son match de barrage contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, ce soir.

Samuel Piette est suspendu pour une rencontre en raison d’un carton rouge reçu au dernier match de la saison régulière. Victor Wanyama n’a quant à lui pas été en mesure de rentrer à temps d’un séjour avec l’équipe nationale du Kenya, Thierry Henry restant évasif sur ce dossier.

L’entraîneur-chef a d’autre part révélé que d’autres joueurs seront absents.

« Shamit [Shome, blessé] n’y sera peut-être pas et Steeven [Saba] a ressenti quelque chose à sa cheville.

« Il y a donc pas mal de gars qui ne pourront pas les remplacer [Piette et Wanyama] et il va falloir trouver des solutions. »

À cette liste, il faut ajouter le nom de Jukka Raitala, lui aussi blessé, pendant qu’Orji Okwonkwo et Maxi Urruti semblent être des cas douteux.

QUE FAIRE ?

Comment Henry va-t-il donc disposer son effectif pour compenser principale­ment les absences de Piette et Wanyama ?

Il n’a évidemment pas ouvert son jeu et on le comprend. Il ne veut pas donner d’avantage compétitif à son homologue Bruce Arena.

Comme plusieurs milieux sont sur la touche, il est plus que probable qu’Henry revienne à une défense à trois milieux centraux avec Rod Fanni, Rudy Camacho et Luis Binks, plaçant Zachary Brault-Guillard et Mustafa Kizza un peu plus haut dans les couloirs.

L’absence de Wanyama est particuliè­rement dérangeant­e puisqu’il sert de liant entre la défense et l’attaque, comme l’a fait remarquer Rod Fanni hier midi.

« C’est sûr qu’il va falloir compenser ça. Victor, c’est notre garde-fou, mais aussi notre rampe de lancement. »

Fanni a toutefois été éloquent quand il a insisté pour dire que l’équipe possède les ressources nécessaire­s pour s’en sortir.

« On a perdu certaines forces, mais on a découvert d’autres qualités au sein du collectif. On a d’autres armes. Il faut composer avec et j’ai trouvé cette semaine qu’on s’est très bien adaptés à cette situation.

« Moi le premier, je trouve qu’on s’en tire très bien. Je suis persuadé qu’on ne sentira pas le manque de qui que ce soit. »

Si l’aîné de la MLS dégage une telle confiance, il faut peut-être se fier à lui.

ÇA CHANGE TOUT

Pour la première fois depuis le début de septembre, l’Impact a été en mesure de s’entraîner au Centre Nutrilait pendant sa semaine à Montréal.

Lors des retours précédents, les joueurs devaient rester en quarantain­e à la maison et n’avaient pas l’autorisati­on de se rendre au centre d’entraîneme­nt de l’équipe.

Disons que cette semaine a fait du bien mentalemen­t aux troupes montréalai­ses, comme le confirme Thierry Henry.

« Être à la maison change tout pour les joueurs. Être loin de la famille ne doit pas servir d’excuse, mais c’est toujours mieux pour tout le monde d’être à la maison. »

ÉLOGES

Plus tôt cette semaine, l’entraîneur-chef du Revolution, Bruce Arena, a lancé beaucoup de fleurs à Thierry Henry en disant, entre autres, qu’il avait fait une très bonne première saison, compte tenu du contexte difficile dans lequel a évolué l’équipe.

« C’est gentil s’il a dit ça, ça me fait plaisir et j’ai énormément de respect pour lui et pour ce qu’il a fait pour la ligue et le football américain », a répondu Henry hier.

Mais Arena est un vieux routier et un fin renard. Ces fleurs étaient sans doute sincères, mais elles servaient surtout à rejeter la pression sur la formation montréalai­se.

Arena sait que son équipe est favorite et il évite à ses joueurs d’être sous les réflecteur­s en les braquant sur lui-même.

« ON A PERDU CERTAINES FORCES, MAIS ON A DÉCOUVERT D’AUTRES QUALITÉS AU SEIN DU COLLECTIF. ON A D’AUTRES ARMES. » – Rod Fanni

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