Équipe décimée
La troupe de Thierry Henry est affectée par plusieurs absences
C’est privé de plusieurs joueurs que l’Impact jouera son match de barrage contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, ce soir.
Samuel Piette est suspendu pour une rencontre en raison d’un carton rouge reçu au dernier match de la saison régulière. Victor Wanyama n’a quant à lui pas été en mesure de rentrer à temps d’un séjour avec l’équipe nationale du Kenya, Thierry Henry restant évasif sur ce dossier.
L’entraîneur-chef a d’autre part révélé que d’autres joueurs seront absents.
« Shamit [Shome, blessé] n’y sera peut-être pas et Steeven [Saba] a ressenti quelque chose à sa cheville.
« Il y a donc pas mal de gars qui ne pourront pas les remplacer [Piette et Wanyama] et il va falloir trouver des solutions. »
À cette liste, il faut ajouter le nom de Jukka Raitala, lui aussi blessé, pendant qu’Orji Okwonkwo et Maxi Urruti semblent être des cas douteux.
QUE FAIRE ?
Comment Henry va-t-il donc disposer son effectif pour compenser principalement les absences de Piette et Wanyama ?
Il n’a évidemment pas ouvert son jeu et on le comprend. Il ne veut pas donner d’avantage compétitif à son homologue Bruce Arena.
Comme plusieurs milieux sont sur la touche, il est plus que probable qu’Henry revienne à une défense à trois milieux centraux avec Rod Fanni, Rudy Camacho et Luis Binks, plaçant Zachary Brault-Guillard et Mustafa Kizza un peu plus haut dans les couloirs.
L’absence de Wanyama est particulièrement dérangeante puisqu’il sert de liant entre la défense et l’attaque, comme l’a fait remarquer Rod Fanni hier midi.
« C’est sûr qu’il va falloir compenser ça. Victor, c’est notre garde-fou, mais aussi notre rampe de lancement. »
Fanni a toutefois été éloquent quand il a insisté pour dire que l’équipe possède les ressources nécessaires pour s’en sortir.
« On a perdu certaines forces, mais on a découvert d’autres qualités au sein du collectif. On a d’autres armes. Il faut composer avec et j’ai trouvé cette semaine qu’on s’est très bien adaptés à cette situation.
« Moi le premier, je trouve qu’on s’en tire très bien. Je suis persuadé qu’on ne sentira pas le manque de qui que ce soit. »
Si l’aîné de la MLS dégage une telle confiance, il faut peut-être se fier à lui.
ÇA CHANGE TOUT
Pour la première fois depuis le début de septembre, l’Impact a été en mesure de s’entraîner au Centre Nutrilait pendant sa semaine à Montréal.
Lors des retours précédents, les joueurs devaient rester en quarantaine à la maison et n’avaient pas l’autorisation de se rendre au centre d’entraînement de l’équipe.
Disons que cette semaine a fait du bien mentalement aux troupes montréalaises, comme le confirme Thierry Henry.
« Être à la maison change tout pour les joueurs. Être loin de la famille ne doit pas servir d’excuse, mais c’est toujours mieux pour tout le monde d’être à la maison. »
ÉLOGES
Plus tôt cette semaine, l’entraîneur-chef du Revolution, Bruce Arena, a lancé beaucoup de fleurs à Thierry Henry en disant, entre autres, qu’il avait fait une très bonne première saison, compte tenu du contexte difficile dans lequel a évolué l’équipe.
« C’est gentil s’il a dit ça, ça me fait plaisir et j’ai énormément de respect pour lui et pour ce qu’il a fait pour la ligue et le football américain », a répondu Henry hier.
Mais Arena est un vieux routier et un fin renard. Ces fleurs étaient sans doute sincères, mais elles servaient surtout à rejeter la pression sur la formation montréalaise.
Arena sait que son équipe est favorite et il évite à ses joueurs d’être sous les réflecteurs en les braquant sur lui-même.
« ON A PERDU CERTAINES FORCES, MAIS ON A DÉCOUVERT D’AUTRES QUALITÉS AU SEIN DU COLLECTIF. ON A D’AUTRES ARMES. » – Rod Fanni