Le Journal de Montreal

La mairesse dénonce une « pure folie » et veut agir rapidement

- FRANCIS HALIN

La mairesse de Longueuil dénonce le fait que le visage de certains quartiers de sa ville soit défiguré à coup d’immeubles et espère renverser la vapeur d’ici Noël.

« Le phénomène est en croissance depuis 12 à 18 mois. C’est omniprésen­t. Alors que l’on aurait pu croire que le marché immobilier aurait vécu une stagnation en pandémie, c’est tout le contraire qui se produit. C’est complèteme­nt fou ce qui se passe présenteme­nt », a confié au Journal la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent.

Mardi dernier, elle a annoncé le dépôt d’un projet de règlement pour restreindr­e les projets de démolition des bungalows le 2 décembre pour le Vieux-Longueuil, et le 7 décembre pour Greenfield Park et Saint-Hubert.

« VIE DÉFIGURÉE »

Immédiatem­ent, des groupes citoyens ont salué le geste de la mairesse, tandis que des entreprene­urs immobilier­s et en constructi­on ont subitement vu leurs projets d’affaires s’écrouler comme des châteaux de cartes.

« Dans certains quartiers, la vie commence à être un peu plus défigurée », a expliqué au cours de l’entretien Mme Parent.

D’après elle, les entreprene­urs ne sont pas à blâmer parce qu’ils respectent les règles actuelles, mais c’est plutôt à la Ville de les revoir, après 20 ans.

« Avec le temps, dans des quartiers de maisons unifamilia­les, il se met à [y] avoir des duplex, triplex, même des fois des quadruplex, des sixplex. Ça commence à être drôlement un peu n’importe quoi », a-t-elle poursuivi.

Aujourd’hui, la mairesse Sylvie Parent veut se doter de règles claires, selon les quartiers, pour éviter que sa ville devienne un Far West.

« Je ne dis pas aux prometteur­s : “Ne venez plus à Longueuil”, ce n’est pas ça du tout », dit-elle pour conclure.

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