La mairesse dénonce une « pure folie » et veut agir rapidement
La mairesse de Longueuil dénonce le fait que le visage de certains quartiers de sa ville soit défiguré à coup d’immeubles et espère renverser la vapeur d’ici Noël.
« Le phénomène est en croissance depuis 12 à 18 mois. C’est omniprésent. Alors que l’on aurait pu croire que le marché immobilier aurait vécu une stagnation en pandémie, c’est tout le contraire qui se produit. C’est complètement fou ce qui se passe présentement », a confié au Journal la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent.
Mardi dernier, elle a annoncé le dépôt d’un projet de règlement pour restreindre les projets de démolition des bungalows le 2 décembre pour le Vieux-Longueuil, et le 7 décembre pour Greenfield Park et Saint-Hubert.
« VIE DÉFIGURÉE »
Immédiatement, des groupes citoyens ont salué le geste de la mairesse, tandis que des entrepreneurs immobiliers et en construction ont subitement vu leurs projets d’affaires s’écrouler comme des châteaux de cartes.
« Dans certains quartiers, la vie commence à être un peu plus défigurée », a expliqué au cours de l’entretien Mme Parent.
D’après elle, les entrepreneurs ne sont pas à blâmer parce qu’ils respectent les règles actuelles, mais c’est plutôt à la Ville de les revoir, après 20 ans.
« Avec le temps, dans des quartiers de maisons unifamiliales, il se met à [y] avoir des duplex, triplex, même des fois des quadruplex, des sixplex. Ça commence à être drôlement un peu n’importe quoi », a-t-elle poursuivi.
Aujourd’hui, la mairesse Sylvie Parent veut se doter de règles claires, selon les quartiers, pour éviter que sa ville devienne un Far West.
« Je ne dis pas aux prometteurs : “Ne venez plus à Longueuil”, ce n’est pas ça du tout », dit-elle pour conclure.