Gérant trahi par son ADN 10 ans plus tard
Il a agressé une femme devant l’enfant de celle-ci
Un Montréalais trahi par son ADN 10 ans après avoir agressé sexuellement une femme devant son fils de 4 ans a été déclaré coupable sur toute la ligne, malgré ses dénégations.
« [l’enfant] a vu l’homme traîner sa mère de force dans la salle de bain et a observé l’homme baisser ses pantalons. Sans voir sa mère, il dit entendre des insultes provenant de l’homme et des cris de sa mère », a relaté la juge Mylène Grégoire dans son récent jugement contre Mohamed Chaouachi.
L’ancien gérant de restaurant de 39 ans a commis son crime en 2008. La victime venait d’aller chercher son fils à l’aéroport de Montréal, mais un retard l’a empêchée de prendre le dernier autobus pour rentrer à Québec, où elle habitait.
DENTS CASSÉES
Coincée, la femme a loué une chambre de motel pour la nuit. Sur le chemin, Chaouachi l’a abordée en la complimentant. Même s’il les a suivis en voiture jusqu’au motel, elle n’en a pas fait de cas.
« Je me suis dit : “il ne peut rien arriver quand tu as un enfant avec toi” » », avaitelle témoigné.
Sauf qu’une fois dans la chambre, Chaouachi a attrapé la femme en lui faisant un signe d’égorgement avec son doigt.
« Il la prend par les cheveux et l’embrasse tout en la tirant vers la salle de bain, a expliqué la juge. L’enfant est toujours dans la chambre. Relatant ne pas comprendre ce qui se passe [l’enfant] garde le silence et reste sur le lit. »
Traînée dans l’autre pièce, la victime a trébuché sur un lavabo, se cassant deux dents. Mais ça n’a pas dérangé Chaouachi, qui a agressé sexuellement la femme, paralysée par la peur, jusqu’à ce que l’enfant se mette à crier « maman, maman… »
290 $ DANS SA SACOCHE
Le criminel a alors quitté les lieux, après avoir volé 290 $ dans la sacoche de sa victime. Il a été arrêté 10 ans plus tard, trahi par son ADN précieusement conservé par la police durant toutes ces années.
Lors du procès, Chaouachi a tenté de faire croire que la femme était en fait une escorte, et que tout s’était fait de façon consentante.
Mais sa version, dans laquelle il ne se souvenait que d’éléments le faisant bien paraître, n’a pas eu l’effet escompté : jugé non crédible, il a été déclaré coupable d’introduction par effraction afin de commettre une agression sexuelle, de vol qualifié et de menaces de mort.