Un Thanksgiving à haut risque aux États-Unis
Le pays a enregistré plus de 2400 morts en 24 heures
WASHINGTON | (AFP) Parade virtuelle et appels à des rassemblements limités, les Américains ont fêté hier un Thanksgiving terni par le nouvel embrasement de l’épidémie dans le pays, tandis que l’Europe assouplissait légèrement ses restrictions malgré un bémol : le vaccin d’AstraZeneca/Université d’Oxford nécessite une « étude supplémentaire ».
Pandémie oblige, la célèbre parade de Thanksgiving aux ballons géants, qui réunit habituellement des millions de personnes dans les rues de New York, s’est tenue sans public. Elle a été diffusée en ligne, une grande partie de l’animation ayant été filmée en avance.
Suivant, comme beaucoup de ses compatriotes, les recommandations des autorités sanitaires, le président élu Joe Biden ne s’est pas déplacé, mais il a passé cette fête familiale dans son fief du Delaware en petit comité avec sa femme, sa fille et son gendre.
Signe des divisions politiques sur la façon de gérer la pandémie et les fêtes de fin d’année, le président Donald Trump a de son côté encouragé mercredi « tous les Américains à se rassembler, chez eux et dans des lieux de culte » lors de sa proclamation de Thanksgiving. Le milliardaire républicain, qui a passé sa matinée d’hier au golf, devrait rejoindre la famille Trump pour un dîner à la Maison-Blanche.
PLUS DE 262 000 MORTS
Face à ces injonctions contradictoires, près de sept millions de personnes ont tout de même pris l’avion aux États-Unis sur les sept derniers jours, d’après les données de l’agence TSA, soit une hausse de 22 % par rapport à la semaine précédente.
Mais les retrouvailles familiales n’auront pas la même saveur cette année alors que le pays vient d’enregistrer plus de 2400 morts du coronavirus en 24 heures, un plus haut depuis six mois.
Pays le plus endeuillé au monde par le nouveau coronavirus, avec plus de 262 000 morts depuis l’apparition de la maladie, les États-Unis pourraient voir le nombre de décès augmenter jusqu’à atteindre 321 000 d’ici le 19 décembre, selon la dernière projection des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Sur la planète, plus de 60 millions de cas de COVID-19 ont été officiellement dénombrés depuis le début de la pandémie, et près de 1,4 million de personnes y ont succombé.