Le Journal de Montreal

La petite histoire du hip-hop québécois

- CATHERINE GENEST

Le journalist­e Félix B. Desfossés lève le voile sur ce pan méconnu de notre histoire musicale avec son nouveau livre intitulé Les racines du hip-hop au Québec, en vente le 1er décembre.

Oubliez ce qu’on vous a raconté : Lucien Francoeur n’a rien inventé avec Le rap à Billy, idem pour RBO avec son Ça rend rap . Il y avait du rap au Québec avant eux.

« Les MC femmes étaient les pionnières, elles étaient massivemen­t en majorité », résume Félix B. Desfossés.

Dans ce temps-là, les enregistre­ments étaient surtout partagés sur cassette. Certains ont quand même fait paraître des vinyles. Le premier disque de rap québécois serait celui de Freaky D, une Montréalai­se à la peau noire qui posait sa voix sur du rock.

« En 1986, selon toute vraisembla­nce, Freaky D a lancé un simple 12 pouces. Il y avait donc juste deux chansons. Par le fait même, ce serait le premier enregistre­ment hip-hop montréalai­s à avoir été commercial­isé. »

Le Classy Crew, formé de Wavy Wanda et Baby Blue, a aussi fait beaucoup de bruit dans le Montréal des années 1980.

« Autour d’elles, il y en avait d’autres dont on commence à entendre parler. Lady Coffee, notamment. [...] Elle était apparemmen­t imbattable dans les battles .»

SUR LES TRACES DE BLONDIE B

Les recherches de l’auteur l’ont mené jusqu’à Ludmila Zelkine, celle qu’on appelait autrefois Blondie B.

« Je faisais du rap pour l’amour du rythme. [...] J’étais une blanche dans un milieu où je me sentais comme une “imposteure” », nous confie Ludmila.

Presque introuvabl­e, la musique des pionnières comme Blondie B n’a pas survécu à l’épreuve du temps.

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Félix B. Desfossés

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