Le père Noël est menacé de mort
Mel Gibson affronte des méchants dans une comédie
Il était une fois un petit garçon (Chance Hurstfield) qui voulait se venger du père Noël. Il avait donc engagé un tueur à gages (Walton Goggins) pour occire Christopher Kringle (Mel Gibson).
Dans Le père Noël doit mourir, comédie noire et absurde du temps des Fêtes, le père Noël existe vraiment. Il habite à Euréka, une petite ville du cercle polaire, avec sa femme Ruth (Marianne Jean-Baptiste). Mais le père Noël est fatigué. Fatigué de devoir se battre avec le gouvernement américain pour être payé décemment et fatigué que l’esprit des Fêtes disparaisse peu à peu.
« Nous sommes pourtant une industrie qui génère trois milliards de dollars », lance-t-il notamment à sa femme dans un accès de découragement.
VISION DÉCAPANTE
Scénaristes et réalisateurs, les frères Ian Nelms et Eshom Nelms (Waffle Street) livrent ici des propos décapants sur la société dans laquelle nous vivons, un monde dans lequel un enfant – d’une famille riche – se concentre uniquement sur son succès, terrorise une petite fille et engage un tueur à gages parce qu’il a reçu un morceau de charbon pour Noël. Le scénario ne fait donc pas dans la dentelle et l’univers ressemble à une espèce de réalité alternative dans laquelle tout est devenu sombre. L’humour est grinçant de ce genre d’humour réservé aux adultes, de cet humour qui fait que le père Noël se reconvertit dans la fabrication de pièces d’avion pour l’armée.
Le père Noël doit mourir se situe dans la lignée du long métrage Le père Noël est une ordure ou de Gremlins. C’est un antifilm de Noël, parfait en ces temps où on a décidément besoin de se défouler un peu.