De locataire dans Limoilou à propriétaire en Gaspésie
Jean-Philippe Baillargeon, qui louait un logement depuist plus de vingt ans dans les quartiers SaintJean-Baptiste et Limoilou à Québec, n’avait jamais eu l’ambition de devenir propriétaire… Jusqu’à ce que sa carrière dans la fonction publique lui offre la possibilité, en pleine pandémie, de déménager en Gaspésie.
« Pour moi, une habitation, c’était un service qu’on pouvait louer », déclare le technicien de la faune, qui est maintenant propriétaire d’une maison dans la petite municipalité de Cap-Chat.
Avant d’établir ses pénates en Gaspésie, M. Baillargeon et sa conjointe ont commencé par étudier l’offre de logements à proximité des services et de son nouveau lieu de travail situé à Sainte-Anne-des-Monts.
UNE OCCASION À SAISIR
Mais avec la nouvelle réalité du télétravail, le besoin d’espace et la rareté des grands logements dans la région, le choix s’est rapidement orienté vers l’achat d’une propriété. « On a vu que, ouf, contrairement à Québec, il y avait de quoi d’abordable qui était appréciable dans les prix qu’on pouvait espérer avoir dans une tranche entre 60 000 $ et 160 000 $ », a-t-il souligné.
En novembre dernier, c’était chose faite. « C’est vraiment l’occasion qui s’est présentée qui a fait qu’on est devenus propriétaires. On a bougé vraiment dans un bon moment », a constaté M. Baillargeon, en voyant le prix des maisons dans la région augmenter en flèche en raison de la demande plus élevée observée depuis quelques mois.
« Les maisons qui étaient à vendre durant les trois dernières années sont parties dans les six derniers mois de 2020. […] Plusieurs familles sont venues s’installer aussi dans le coin récemment, le télétravail aidant », a-t-il analysé.
IL NE S’ENNUIE PAS DE QUÉBEC
Le technicien de la faune qui, pour réaliser son rêve de vivre en Gaspésie, a dû être muté du ministère de l’Environnement à celui des Forêts, de la Faune et des Parcs, ne s’ennuie pas de Québec. Il avait l’impression d’avoir fait le tour du jardin.
« Non, on a trouvé, ici, un peu ce qu’on trouvait à Limoilou. Avec peutêtre un peu moins de commerces, mais quand même : une boulangerie, un traiteur, une épicerie fine. »
En quittant Québec, il s’est aussi éloigné encore un peu plus de sa famille élargie, qui vit dans les Cantons-de-l’Est.
« Mais bon, on a déjà appris que la distance, on est capable de vivre ça. »