Un tournoi sans quarantaine ?
Lapierre demeure optimiste de présenter sa compétition de tennis à Montréal
Eugène Lapierre est confiant que l’édition 2021 de son tournoi, l’Omnium Banque Nationale, soit présentée comme prévu. Toutefois, la partie est loin d’être gagnée.
Les discussions sont amorcées entre Lapierre et la Santé publique depuis quelques semaines. Il y a de l’espoir même si on est dans la troisième vague. Par contre, avant de crier victoire, le directeur du tournoi de tennis a un aspect important à régler : la quarantaine des athlètes à leur arrivée en sol canadien.
Selon les protocoles mis en place par la WTA et l’ATP, les joueurs et les joueuses ne font pas de quarantaine lorsqu’ils mettent les pieds dans la ville d’un tournoi. Ils l’ont fait une seule fois et ce fut en prévision des Internationaux d’Australie.
« La quarantaine est l’un des éléments où nous cherchons les conseils de la Santé publique, a indiqué Lapierre au Journal. L’objectif d’une quarantaine est d’assurer qu’il n’y ait aucune chance de propagation du virus dans la population et cela demeurera notre priorité absolue. »
Les joueurs et les joueuses ne veulent pas faire une quarantaine pour participer aux tournois de Montréal ou de Toronto. Lapierre et les dirigeants de Tennis Canada se croisent les doigts pour que les mesures sanitaires du fédéral s’assouplissent dans les trois prochains mois.
Au cours de la dernière année, la Santé publique du Canada s’est montrée inflexible avec les circuits majeurs de sport ou les promoteurs d’événements internationaux, sauf la LNH. Est-ce qu’elle changera son fusil d’épaule en l’espace de quelques mois ? C’est difficile à croire.
Avec les calendriers de la WTA et l’ATP qui sont très chargés, un report de l’Omnium Banque Nationale, qui doit être présenté du 9 au 15 août, est impossible avec la tenue des Internationaux des États-Unis qui commencent deux semaines plus tard.
À HUIS CLOS
À l’heure actuelle, une demande a été déposée pour que la compétition montréalaise soit présentée sans la présence de spectateurs.
« On est dans les mêmes démarches que le Grand Prix de Formule 1, a ajouté Lapierre. On a des similitudes avec leurs dirigeants, notamment parce qu’on accueille des visiteurs de l’étranger. »
« À Montréal, on parle d’environ 400 personnes incluant joueuses, entraîneurs et accompagnateurs. »
Lapierre ne souhaite pas annuler son événement pour une deuxième année de suite. Il veut tout faire pour éviter le scénario catastrophe de l’an dernier lorsque Tennis Canada a essuyé des pertes de 17 millions $.
« On veut essayer de sauver nos ententes commerciales et celles des droits de télévision, a-t-il mentionné. On pourrait présenter un spectacle et montrer notre positionnement sur la scène internationale. »
« À huis clos, il est certain que le tournoi ne serait pas aussi profitable. On ne pourrait pas engranger des sommes pour encourager le développement de notre sport comme par les années passées. On a espoir qu’on pourrait faire nos frais. »
Si la situation de la pandémie évolue de façon positive, Lapierre garde la porte ouverte pour la présence de spectateurs.
« C’est une possibilité que l’on regarde avec la Santé publique. Je ne pense pas qu’on pourrait aller jusqu’à 50 % de notre capacité assise. Ce qui serait envisageable, c’est entre 10 et 25 %. »
RÉALITÉ OU FICTION ?
Une rumeur persistante a circulé en coulisses concernant la présentation de l’Omnium Banque Nationale cette année. Elle mentionnait que Lapierre avait un scénario sur la table pour déplacer son événement à Cincinnati au mois d’août.
Cependant, le directeur du tournoi a été catégorique à ce sujet.
« Notre plan B est de ne pas présenter le tournoi, mais nous sommes confiants que nous allons trouver les solutions pour que ce ne soit pas le cas », a indiqué Lapierre.
Tennis Canada a annoncé l’annulation de plusieurs tournois de son circuit Challenger, hier. Les événements de Winnipeg, Saskatoon, Granby, Vancouver, Calgary et Frédéricton n’auront pas lieu cet été après leur report initial en octobre.