Le mont Royal devient une piste de danse
Des manifestants réclament l’ouverture des boîtes de nuit
Les passionnés de la vie nocturne montréalaise en ont assez et exigent du gouvernement de permettre la danse à nouveau, entre autres dans les boîtes de nuit et lieux de spectacles. Comment ont-ils protesté hier ? En se déhanchant sur le mont Royal.
Danseurs, artistes et disc-jockeys ont animé la foule composée de plusieurs centaines de citoyens et travailleurs de l’industrie de la nuit. Le port du masque était très peu respecté.
Des voitures allégoriques devaient initialement circuler dans quelques rues de la métropole, mais selon les organisateurs, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) les aurait empêchés.
Malgré les récents allègements aux mesures sanitaires pour les restaurants et les bars dans les dernières semaines, un décret ministériel datant de juin 2020 interdit toujours la danse « dans les pièces et sur les terrasses visées par un permis autorisant la vente ou le service de boissons alcooliques pour consommation sur place ».
« LAISSEZ-MOI DANSER »
« Laissez-moi danser », scandait la foule, animée par la musique de Dalida en arrière-plan.
La plupart des personnes rencontrées sont de plus en plus impatientes d’aller danser et sont mécontentes, entre autres, de la réouverture à pleine capacité du Centre Bell et du spectacle de Ricky Martin, il y a deux semaines, où de nombreuses personnes ne respectaient pas les mesures sanitaires.
Pour d’autres, comme Kora, producteur de musique électronique et disc-jockey québécois, l’interdiction de danser doit se faire, mais de façon respectueuse.
« Après une longue période de solitude, c’est important qu’on se rassemble pour pratiquer l’art de danser et de connecter avec la musique », a-t-il dit.
Ce dernier se questionne aussi à savoir pourquoi il est impossible de danser avec l’implantation du passeport vaccinal.
PRUDENCE
Dans une entrevue offerte récemment au 24 heures, Benoît Barbeau, virologue et professeur au Département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal, rappelait qu’il fallait demeurer prudent et attendre avant d’autoriser la danse dans les bars et restaurants.
« À mon avis, si l’on s’aperçoit que les éclosions et les nouveaux cas d’infection et les admissions aux soins intensifs sont mieux contrôlés, on va pouvoir continuer d’ouvrir et pouvoir permettre plus d’activités qui ne sont en ce moment pas permises », avait-il expliqué.