Une fin décevante pour Pierre-Gilles
Le Québécois a été disqualifié lors de la finale du 500 m à la Coupe du monde
Qualifié pour sa première finale de Coupe du monde sur 500 m en carrière, Jonathan Pierre-Gilles a vu sa journée de rêve prendre fin de façon abrupte alors qu’il a été disqualifié en raison d’un faux départ.
Disputée à Pékin, la première Coupe du monde de la saison en courte piste a été marquée par une double disqualification dans une même course, situation qui se produit très rarement.
En plus du patineur de Sherbrooke, le Chinois Wu Dajing a subi le même sort, lui qui détient le record du monde.
La finale A s’est donc déroulée avec seulement trois patineurs.
« C’est une fin de journée décevante, a reconnu Pierre-Gilles, mais ça regarde bien pour la suite. J’ai été surpris de ma disqualification parce que j’avais l’impression qu’un autre patineur avait bougé avant moi. C’est la première fois que je vois ça, deux patineurs disqualifiés en même temps. »
« Je suis content de ma progression et les Jeux sont encore loin, de poursuivre Pierre-Gilles. Ce fut difficile la dernière année de ne pas pouvoir compétitionner parce que je ne pouvais pas mesurer ma progression. Au championnat mondial, je n’avais fait que le relais. »
En courte piste, il n’y a pas de reprise vidéo autorisée pour les faux départs. C’est la décision de l’officiel qui fait foi de tout.
Pierre-Gilles est-il surpris de sa présence en finale A ?
« Ce n’est pas inespéré, a-t-il affirmé. Ce fut intéressant de me mesurer à de gros joueurs et de réussir des dépassements dans des vagues très relevées. Je me sentais super bien et dans un bon état d’esprit. »
CHARLES HAMELIN ROUILLÉ
Victime d’une commotion cérébrale à sa deuxième course au championnat canadien en août dernier, à Montréal, Charles Hamelin effectuait un retour à la compétition à Pékin. Champion mondial sur 1500 m, il a terminé en 5e place de la finale B, tout juste derrière Steven Dubois.
« J’avais les jambes pour gagner en finale B, mais j’ai manqué d’audace pour me placer en avant, a-t-il raconté. En demi-finale, j’avais aussi manqué d’agressivité. J’ai constaté qu’il me manquait de courses et que j’étais en retard sur mes coéquipiers et mes adversaires. Je devrai rester alerte pour profiter des opportunités qui se présentent comme je le fais si bien habituellement. J’ai du boulot à rattraper, mais pastant.»
RETOUR DE KIM BOUTIN
À sa première compétition internationale depuis la Coupe du monde de Montréal en novembre 2019, Kim Boutin a connu une journée difficile. Détentrice du record mondial sur 500 m, la triple médaillée olympique des Jeux de PyeongChang en 2018 a été pénalisée pour un faux départ et son parcours s’est arrêté en quart de finale. Sur 1500 m, elle a terminé en 5e place, alors que sa coéquipière Courtney Sarault a profité de la chute de deux Coréennes pour se hisser sur la deuxième marche du podium.
« Après avoir apporté des ajustements sur mes lames et mes bottines pour mieux me sentir, j’ai retrouvé ma confiance en demi-finale et je n’ai pas craint de courir en avant en finale, mais j’ai manqué de jambes, a expliqué la vice-championne mondiale. C’est différent d’affronter les Asiatiques, qui n’étaient pas présentes au mondial l’an dernier, et mes quatre derniers tours devront être plus vites. Je savais que les Coréennes étaient fortes, mais elles sont super fortes. »
Comme ce fut le cas l’an dernier au mondial, les relais canadiens n’ont pas atteint la finale A. Les hommes ont été disqualifiés en raison d’un contact avec les Italiens, alors que les femmes prendront part à la finale B, aujourd’hui. Le 1000 m sera aussi au programme, tout comme le relais mixte.