Congestion au sommet
Contrairement à la conférence américaine où des puissances se dégagent clairement du lot à l’approche de la mi-saison, les équipes du peloton de tête dans l’association nationale sont difficiles à départager. Les Cardinals, Rams, Buccaneers, Packers et Cowboys revendiquent chacun au moins cinq victoires et leurs chances de se rendre à la terre promise semblent réalistes.
C’est tout un fouillis dans la nationale, avec cinq équipes qui se disputent le sommet et qui ont remporté leurs matchs par une moyenne de 14 points la semaine dernière. Chacun à sa façon semble donc confortablement installé.
Les Cowboys ont fait exception en battant les Patriots de peine et de misère, mais malgré un match lors duquel ils ont accumulé les pénalités et démontré un manque d’opportunisme en première demie, ils s’en sont sortis. Par le passé, c’était le genre d’équipe qui finissait par perdre dans ces circonstances.
Avec l’attaque la plus équilibrée de la NFL, ils peuvent faire mal de toutes les façons, peu importe ce que l’autre équipe devant eux leur dicte de faire. La défensive accorde en moyenne sept points de moins par match que l’an passé, une énorme amélioration.
VÉTÉRANS EN CONTRÔLE
D’autres diront que les Packers n’affichent pas les statistiques ronflantes de leurs rivaux et qu’ils sont en milieu de peloton autant pour les points marqués (15e) que les points accordés (13e). Tant qu’ils miseront sur Aaron Rodgers, ils ont des chances réalistes d’aller jusqu’au bout. Il ne faut pas oublier que défensivement, les têtes fromagées sont privées de leurs deux meilleurs éléments, le demi de coin Jaire Alexander et le secondeur Za’Darius Smith.
À Tampa, s’il y a un problème, c’est que la tertiaire est décimée. Sauf que l’équipe tient le fort et lorsque les blessés reviendront, les Buccaneers ont le potentiel de redevenir invincibles. Leur attaque n’a jamais si bien paru. Tom Brady et sa bande occupent en effet le troisième rang, autant au chapitre des verges gagnées que des points marqués.
Chez les Rams, l’acquisition du vétéran quart Matthew Stafford semble porter fruit. L’attaque peut être encore plus agressive, pendant que la défensive ne donne pas grand-chose.
Les Cardinals sont quant à eux aussi performants en attaque (4e rang) qu’en défensive (2e rang) et contrairement aux autres prétendants de la conférence nationale, ils sont guidés par un jeune quart-arrière en Kyler Murray. Il faudra voir s’il pourra suivre le rythme, mais en ce moment, il est fumant.
DE BEAUX TABLEAUX DE CHASSE
Pour comparer les meilleures équipes entre elles, il faut étudier leur tableau de chasse. À ce jour, les Cardinals ont connu le chemin le plus difficile, eux qui ont battu quatre équipes (Rams, Browns, Titans, Vikings) qui jouent pour ,500 ou mieux.
À l’inverse, les Buccaneers n’ont pas encore été réellement mis au défi par leur calendrier, eux qui n’ont vaincu que les Cowboys parmi les équipes présentant un rendement de ,500 ou mieux.
Les Rams ont battu deux équipes (Buccaneers et Bears) dans ce groupe, tout comme les Cowboys, tandis que les Packers en comptent déjà trois (Bengals, Steelers et Bears) dans leur liste.
La course devrait battre son plein jusqu’à la toute fin. Dans ces pages avant la saison, votre humble serviteur voyait les Packers comme représentants de la conférence au Super Bowl. Les quatre autres équipes mentionnées ont aussi tous les ingrédients pour atteindre le sommet de la montagne.