Le Journal de Montreal

Oscar Rivas a payé le prix

Le boxeur colombien a souffert contre Ryan Rozicki pour devenir champion

- Mathieu Boulay MBoulayJDM

Le Québec a ajouté un nouveau champion du monde à sa longue liste : Oscar Rivas. Il a remporté le titre des super-lourds-légers du WBC grâce à une victoire par décision unanime contre le coriace Ryan Rozicki vendredi à l’Olympia.

« Je suis fier de moi, a souligné le nouveau champion du monde. Tout le monde connaît les hauts et les bas que j’ai connus en raison des blessures.

« Depuis que j’ai amorcé ma carrière profession­nelle, je voulais cette fameuse ceinture verte du WBC. C’est le travail des 11 dernières années. Je suis content de dire que je suis le premier champion de cette nouvelle catégorie. »

Son entraîneur Marc Ramsay était aussi très heureux de cette conquête. Pour lui, c’est un cinquième champion du monde qui provient de son gymnase.

« Oscar était prêt à payer la facture pour devenir le premier champion des super-lourds-légers, a-t-il mentionné. C’est quelque chose de vraiment le fun pour lui, mais aussi pour toute l’équipe. »

UNE MAIN AMOCHÉE

Ce sont les petits détails qui ont fait la différence dans la victoire de Rivas. Après un départ convaincan­t, le Québécois d’adoption a constaté que Rozicki n’allait pas lui donner la ceinture sur un plateau d’argent.

« C’était un dur et on s’attendait à ce type de combat, a souligné Rivas. Je m’attendais à faire la limite et je m’étais bien préparé au gymnase avec mon équipe.

« Rozicki est toujours dans ton visage. Après le troisième round, j’aurais dû plus travailler davantage autour de mon jab. »

Ses meilleures attaques de l’affronteme­nt ont été amorcées avec son jab. Il était en mesure de suivre avec des combinaiso­ns. Dès qu’il enchaînait une série de coups, il faisait mal à Rozicki.

Le problème, c’est qu’il ne le faisait pas avec régularité. Et on sait maintenant pourquoi.

Rivas s’est blessé à la main gauche pendant le troisième round. D’ailleurs, il avait une bosse visible à cette partie du corps après le combat. Sa main était très enflée.

« On ne sait pas si c’est cassé, a affirmé Ramsay. On va devoir faire des examens dans les prochains jours afin de connaître l’étendue de sa blessure. Par la suite, Oscar aura un repos complet d’un mois. »

Son poulain a composé avec la douleur durant le reste du combat. En raison de la pression de Rozicki, il a dû travailler à courte distance durant la majorité du combat.

« Tu dois aussi négocier avec ce que l’adversaire t’impose, a expliqué Ramsay. Par contre, de seulement faire des jabs et te déplacer, on aurait perdu le respect de notre adversaire.

« À compter du quatrième round, on voyait qu’Oscar utilisait moins son jab. Par contre, en travaillan­t au corps-à-corps, on voyait Rozicki boxer plus sur les talons. Il développai­t moins de puissance. »

ETDECINQ!

Du même coup, il s’agit du cinquième champion du monde de Ramsay et de son équipe.

Avant Rivas, il y a eu Jean Pascal, Artur Beterbiev, David Lemieux et Eleider Alvarez.

« Ç’a toujours une saveur particuliè­re, a souligné Ramsay. Je ne pourrais pas te dire laquelle. Ce n’est pas seulement de gagner un titre mondial pour gagner un titre mondial.

« Ça nous place dans une bonne position pour la suite des choses. Si vous saviez tous les efforts qu’il y a dans ce type de conquête. Ce sont des athlètes qui mettent tous leurs oeufs dans le même panier. »

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PHOTO COURTOISIE Oscar Rivas a surmonté une blessure à une main pour atteindre solidement le courageux Ryan Rozicki, vendredi soir dans un combat de championna­t présenté à l’Olympia à Montréal.
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