Le Journal de Montreal

Cinq vedettes qui déçoivent

Ces joueurs n’ont pas été en mesure de répéter leurs nombreux exploits du passé

-

AGENCE QMI | Plusieurs joueurs-vedettes de la Ligue nationale de hockey (LNH) ne répondent pas aux attentes depuis le début de la campagne. Voici cinq athlètes qui auront du pain sur la planche d’ici le mois d’avril pour pallier leur début de saison difficile. Jonathan Huberdeau, Flames de Calgary

Il faudra attendre pour couronner un gagnant dans la transactio­n d’importance impliquant le natif de Saint-Jérôme, puisque les Flames et les Panthers de la Floride semblent tous deux en être ressortis affaiblis. Toutefois, il est difficile de nier que Matthew Tkachuk s’est adapté beaucoup plus facilement au soleil floridien que Huberdeau s’est acclimaté au froid albertain. Avec 10 buts et 33 points en 47 duels, le Québécois connaît une baisse de production vertigineu­se. Ses 22 points à forces égales doivent rendre nerveux le directeur général Brad Treliving, qui verra Huberdeau toucher un salaire annuel de 10,5 millions $ à compter de la saison prochaine.

Patrick Kane, Blackhawks de Chicago

Voilà une autre vedette offensive qui atteindra l’autonomie complète cet été et qui ne répond pas aux attentes. Certes, partager un top 6 avec des attaquants comme Jason Dickinson, Andreas Athanasiou et Taylor Raddysh ne constitue pas une situation idéale pour Kane. Quand un joueur empoche un salaire annuel de 10,5 millions $, on s’attend toutefois à ce qu’il parvienne à élever le jeu de ses coéquipier­s. Les largesses défensives de Kane ont toujours été apparentes, mais elles le sont encore plus quand sa production à l’attaque n’est pas au rendez-vous. Les 34 points en 45 matchs du triple champion de la Coupe Stanley pourraient décourager une équipe prétendant­e aux grands honneurs de l’acquérir à la date limite des transactio­ns.

Jacob Markstrom, Flames de Calgary

Si cela peut rassurer Huberdeau, il n’est pas le seul joueur des Flames méconnaiss­able en cette campagne 2022-2023. Il est franchemen­t difficile d’expliquer les déboires du gardien suédois, deuxième au scrutin du trophée Vézina la saison dernière. Avec un dossier de 13-13-5, un taux d’efficacité de ,893 et une moyenne de buts alloués de 2,86, Markstrom est bien loin des standards qu’il a établis à ses sept campagnes précédente­s dans le circuit. C’est d’autant plus surprenant puisque le système hermétique de Darryl Sutter semble encore efficace : les Flames forment la troisième équipe ayant accordé le moins de tirs depuis le début de la saison. Le statut de premier gardien de Markstrom est plus précaire que jamais. Le surprenant Dan Vladar a déjà eu droit à 19 parties en 2022-2023.

Ryan O’Reilly, Blues de St. Louis

Les joueurs de la LNH connaissen­t souvent leur meilleure saison en carrière lorsqu’ils sont en attente d’un nouveau contrat. Or, ce n’est pas le cas pour le capitaine des Blues de St. Louis dont la moyenne de points par match (0,43) est sa plus basse depuis la campagne 2010-2011 ! À l’instar de l’équipe du Missouri, O’Reilly n’est pas l’ombre de lui-même. Même le jeu défensif du lauréat du trophée Selke en 2019 est en régression. Son efficacité au cercle des mises au jeu, l’une de ses plus grandes forces, a chuté de 56,8 % à 53,4 %, et il présente un différenti­el horripilan­t de -28 après seulement 37 matchs. Bref, rien pour aider son agent dans ses futures négociatio­ns contractue­lles.

John Klingberg, Ducks d’Anaheim

Environ six mois après l’ouverture du dernier marché des joueurs autonomes, il est difficile de croire qu’un derby a eu lieu pour l’obtention des services du Suédois. On ne pouvait s’attendre à une grande production de Klingberg à forces égales, étant donné le manque de profondeur des Ducks. Mais si l’équipe d’Anaheim lui a consenti un pacte d’un an et de 7 millions $, c’était d’abord et avant tout pour qu’il orchestre son jeu de puissance. Un échec sur toute la ligne, vous dites ? Les Ducks sont la troisième pire équipe du circuit en situation d’avantage numérique, en vertu d’un pourcentag­e d’efficacité de 15,86 %, malgré la présence d’attaquants talentueux comme Trevor Zegras et Troy Terry. Klingberg n’a amassé que quatre points en pareille situation, et ce, même s’il a droit en moyenne à 2 min 18 s par match sur le jeu de puissance.

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ?? PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET AFP
PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER ET AFP

Newspapers in French

Newspapers from Canada