Incompréhension pour la famille
Elle ne s’explique pas comment une femme sans histoire et appréciée dans la communauté a été poignardée à mort
La famille de la femme de 78 ans qui a été victime d’un meurtre en plein jour chez elle à Montmagny nage en pleine incompréhension. Elle ne s’explique pas comment une femme sans histoire et appréciée dans la communauté peut avoir subi un tel sort.
Jean-Yves Fortin était toujours aussi abasourdi au lendemain du drame qui a coûté la vie à sa soeur, Suzanne.
« Tout ce qu’on sait, c’est qu’elle a été poignardée. On ne sait pas pourquoi et on ne connaît même pas l’homme qui a fait ça », raconte-t-il avec émotion.
La femme décédée tragiquement était la plus vieille d’une famille de 10 enfants. « C’était un peu notre deuxième maman », explique M. Fortin.
Hier, la douleur était encore vive chez ses proches et lui. Il confie que la scène s’est déroulée si soudainement « qu’il y avait des toasts dans une assiette sur la table » à l’arrivée des policiers.
BÉNÉVOLE AU GRAND COEUR
L’homme d’affaires bien connu dans la région affirme que Suzanne Fortin était une femme « tout ce qu’il y a de plus tranquille » et qui était très appréciée de tous.
« On dit souvent que les gens ont le coeur sur la main, mais dans le cas de ma soeur, c’était vrai. Elle faisait beaucoup de bénévolat et s’impliquait dans tout, tout le temps. »
Une femme qui habite près de la résidence de l’avenue Collin dans laquelle le drame est survenu et qui connaissait la victime depuis longtemps acquiesce.
« Suzanne donnait tout son temps pour les autres. Elle était très impliquée dans le Club de la FADOQ et dans d’autres causes. C’est une grosse perte pour toute la communauté. C’est très triste. »
MEURTRE AU DEUXIÈME DEGRÉ
L’assaillant de Mme Fortin, Éric Cantin, 33 ans, a été accusé de meurtre non prémédité lors d’une comparution par visioconférence au palais de justice de Montmagny, jeudi soir.
Jean-Yves Fortin affirme que le trentenaire était un voisin de sa défunte soeur et qu’elle ne lui avait jamais parlé de ce dernier.
« On était très proches, Suzanne et moi, et elle ne m’a jamais parlé de problèmes avec ses voisins. Je n’avais jamais entendu le nom d’Éric Cantin avant hier [jeudi]. »
Le présumé meurtrier s’est livré luimême à la police après avoir commis l’irréparable. Pour l’instant, la Sûreté du Québec (SQ) n’est pas en mesure d’expliquer son geste.
« Il est trop tôt actuellement pour déterminer les liens qu’il y aurait entre les personnes impliquées et les motifs derrière le geste. L’enquête se poursuit », soutient le porte-parole de la SQ Nicolas Scholtus-Champagne.
Éric Cantin avait déjà fait face à la justice dans une affaire de harcèlement criminel survenue en 2022, mais n’a aucun autre antécédent criminel.