Un enfant de 3 ans atteint de la maladie du foie gras
Un garçon autiste de 3 ans qui était devenu accro au sucre a reçu un diagnostic de maladie du foie gras il y a un an, un signal d’alarme qui a obligé sa famille à modifier radicalement son régime.
« J’ai dû faire une désintoxication à mon fils de deux ans et demi ! Ne plus lui donner de sucre pendant trois mois. On a tout changé radicalement du jour au lendemain », résume Cindy Bouchard.
La Montréalaise de 35 ans a eu tout un choc lorsque son fils Keylan-Edwin Figueroa-Bouchard s’est fait diagnostiquer la maladie du foie gras, tout juste avant ses 2 ans.
« Je ne comprenais pas ! Mais, c’est vraiment la nourriture, a réalisé la mère de deux enfants. On pense donner des choses qui ont de l’allure, mais finalement c’est tout à fait le contraire. »
IL MANGEAIT TROP DE SUCRE
De plus en plus répandue, la maladie du foie gras (stéatose hépatique non alcoolique) se développe lorsqu’il y a accumulation de graisses et de sucre qui endommagent l’organe. La maladie touche surtout les adultes dans le monde, mais est aussi désormais observée chez les enfants.
Dans le cas de Keylan-Edwin, sa consommation de sucre était en cause. Autiste non verbal, l’enfant avait plusieurs rigidités alimentaires et se nourrissait de : compotes de fruits, yogourt, riz, patates et pain.
« J’ai réalisé qu’il grossissait tout le temps. Il avait tout le temps faim et c’était comme un rush de sucre », constatait sa mère qui prend soin de son fils à temps plein.
Son régime déséquilibré a eu des impacts sur sa santé. À 18 mois, il pesait presque 70 lb. Ce grave surplus de poids a alerté les médecins.
« Ils nous ont dit que son foie était faible, que si on continuait comme ça, il n’aurait plus de foie à 10 ans », se rappelle la femme, qui avoue avoir été étonnée du diagnostic.
UNE DÉSINTOX RADICALE
À l’automne dernier, la mère de famille a changé le régime alimentaire de la maisonnée.
« On a tout jeté ce qu’il y avait dans les armoires. J’ai tellement eu peur pour sa santé que je me suis dit : ça va être radical. »
La mère achète désormais des produits à grains entiers et a éliminé les sucreries. Évidemment, son fils n’a pas apprécié.
« Il a paniqué, ça a été des crises. Il était tout le temps en manque de sucre physiquement et mentalement. Il devenait agressif. C’est vraiment comme une drogue ! », dit-elle.
En trois mois, le bambin avait perdu près de 9 kg. Un test a aussi montré que la santé de son foie s’était améliorée de 33 %.
Au cours des derniers mois, la mère avoue avoir eu une rechute des bonnes habitudes, mais elle compte s’y remettre malgré le coût.
« On n’a pas l’argent, mais on se débrouille.»