Barack Obama est allé plus loin que Donald Trump !
Le président des États-Unis jouit-il d’une immunité au criminel ?
Pourrait-il commettre « en toute légalité » un acte qui est considéré comme illégal par le Code criminel ?
Pourrait-il assassiner de sang-froid un citoyen américain ?
C’est la question que se pose actuellement la Cour suprême américaine.
UN ASSASSINAT COMMANDÉ PAR LE PRÉSIDENT
Je sais ce que vous vous dites : on veut encadrer Trump et l’empêcher de commettre des actes illégaux si jamais il reprend le pouvoir.
Après tout, le candidat républicain n’a-t-il pas dit qu’il serait « un dictateur pendant 24 heures » s’il était de nouveau élu ?
On veut limiter les dégâts.
Lui rappeler qu’un président, s’il n’est pas un citoyen comme les autres, n’a quand même pas tous les droits.
Mais j’ai une petite nouvelle pour vous…
Un président en exercice a déjà ordonné le meurtre d’un citoyen américain, et aucune accusation n’a été portée contre lui.
Comme si le président des ÉtatsUnis avait droit de vie et de mort sur tous les citoyens de son pays !
Et non, ce n’était pas Trump.
Et ça ne s’est pas passé au
XIXe siècle.
Ça s’est passé en 2011, il y a à peine 13 ans.
Ce président qui a fait assassiner de sang-froid un citoyen de son pays pour « raison d’État » s’appelait Barack Obama.
Et il était l’idole non pas de l’extrême droite, non pas d’une bande de « patriotes » crinqués et armés jusqu’aux dents, mais de la gauche.
De la gentille gauche démocrate et bienveillante.
Qui, actuellement, grimpe dans les rideaux, alors que Trump n’est jamais allé aussi loin qu’Obama.
JUGE, JURY ET BOURREAU
L’homme que Barack Obama a fait tuer à l’aide d’un drone au Yémen s’appelait Anwar al-Awlaqi.
Cet Américain né au NouveauMexique le 22 avril 1971 n’était pas un ange.
C’était un imam radical qui avait rejoint les rangs d’Al-Qaïda après les attentats du 11 septembre. On le soupçonne d’avoir fomenté plusieurs attentats, dont une fusillade sanglante au Texas qui a fait 13 morts.
Reste que c’était un citoyen américain.
Les règles sont claires : un président ne peut pas faire assassiner de sang-froid un citoyen américain.
Car tout citoyen américain, même celui qui a commis le crime le plus crapuleux qui soit, a droit à un procès juste et équitable et à une défense pleine et entière.
Obama aurait pu faire arrêter cet homme, le ramener aux États-Unis et lui faire subir un procès.
Il a décidé de l’exécuter.
« Son élimination a été purement et simplement décrétée par le président, qui a fait à la fois office de juge, de jury et de bourreau », a dénoncé l’avocat Glenn Greenwald.
« Cette sentence de mort n’a pas été fondée sur des preuves connues ni du grand public ni d’un tribunal », a déploré Jameel Jaffer, directeur adjoint juridique de l’Union américaine pour les libertés civiles.
« Si cette exécution s’est faite en l’absence d’une menace imminente ou d’un danger de mort, c’est un meurtre illégal au regard de la Constitution américaine et du droit international », comme l’a dit Pardiss Kebriaei, avocate auprès de l’association Center for Constitutional Rights.
LE PRÉSIDENT EST-IL AU-DESSUS DE LA CONSTITUTION ?
Comprenez-moi bien : je ne pleure pas la mort de ce salaud.
Je dis seulement qu’il y a des règles, et que le président doit respecter ces règles.
Or, Barack Obama ne les a pas respectées.
Les démocrates affirment (peut-être à raison) que Trump représente un danger pour la nation, car il ne respecte pas la Constitution. Et Obama, les amis ?
Si se placer au-dessus des lois les plus fondamentales de son pays est mauvais pour pitou, c’est aussi mauvais pour minou, non ?
Ce n’est pas plus acceptable de la part d’un démocrate que de la part d’un républicain !
Je ne suis pas un fan de Trump. Je pose seulement une question de principe.
Si la Cour suprême juge que le président des États-Unis ne jouit pas d’une immunité au criminel, on va faire quoi avec Obama ?
Accepterait-on que la Chine envoie un drone à New York ou à Los Angeles pour abattre un ennemi de son régime ?
Obama a déjà fait assassiner un citoyen américain… et il n’a pas été puni !