Un professeur de l’Université Laval controversé congédié
Le professeur Patrick Provost, qui avait été suspendu pour des propos controversés sur les vaccins anti-COVID, a été congédié par l’Université Laval.
Le syndicat qui représente les professeurs de l’établissement (SPUL) a déposé un grief afin de contester cette décision, a indiqué sa présidente, Marie-Hélène Parizeau.
À l’Université Laval, on s’est contenté d’indiquer que M. Provost n’est plus à l’emploi de l’établissement.
« Le contenu du dossier personnel d’une employée ou d’un employé est confidentiel », précise sa porte-parole, Andrée-Anne Stewart.
Ce congédiement survient alors que M. Provost conteste devant un arbitre de grief des suspensions reçues précédemment. La prochaine audience est prévue lundi.
Au cours des dernières années, ce professeur du département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie s’était fait suspendre à trois reprises par son employeur, notamment en lien avec des propos controversés concernant les vaccins à ARN messager.
M. Provost s’était opposé publiquement à la vaccination des enfants contre la COVID, ce qui va à l’encontre du consensus scientifique sur la question.
LE MOUVEMENT ANTIVAX
Le comité disciplinaire de l’Université Laval avait conclu que le professeur n’avait pas respecté les règles prévues dans la politique sur la conduite responsable en recherche, puisqu’il n’avait pas tenu compte de toutes les informations disponibles concernant les vaccins contre la COVID-19.
M. Provost avait dénoncé à plusieurs reprises la « censure » dont il se dit victime, affirmant que ces sanctions portaient atteinte à sa liberté universitaire. Le SPUL appuie M. Provost dans ses démarches.
Ces sanctions ont été imposées alors que l’Université Laval a adopté l’an dernier une nouvelle politique sur la liberté universitaire, dans la foulée de l’adoption de la Loi québécoise sur la liberté académique.