Pas de TikTok pour les enfants de Justin Trudeau
« Mes enfants, je suis content qu’ils aient des téléphones du gouvernement parce qu’ils n’ont plus TikTok », a lancé à la blague le premier ministre Justin Trudeau lorsqu’interrogé par Le Journal hier sur les risques d’espionnage de l’application chinoise.
Alors que le Congrès américain s’inquiète de l’application de courtes vidéos TikTok, qui pourrait représenter une menace à la sécurité nationale, Justin Trudeau a rappelé que ses fonctionnaires n’avaient déjà pas le droit de l’installer.
« Ce n’est pas parce que l’on trouve que c’est une perte de temps. Mes enfants, je suis content qu’ils aient des téléphones du gouvernement parce qu’ils n’ont plus TikTok », a lancé en boutade le premier ministre en faisant rire l’auditoire, hier.
Justin Trudeau a fait cette déclaration en marge d’une annonce d’une aide de 60 M$ à IBM et au Centre de Collaboration MiQro Innovation (C2MI), à Bromont.
« C’est une question de sécurité des données et du fonctionnement du gouvernement », a expliqué le premier ministre.
« CHOIX NÉCESSAIRES »
Ces derniers jours, le directeur du FBI a évoqué un « problème pour la sécurité nationale » en raison des liens de TikTok à sa compagnie chinoise mère ByteDance, qui aurait « des obligations vis-à-vis du gouvernement chinois ».
Les Américains veulent désormais interdire TikTok si ByteDance ne se débarrasse pas de ses parts dans l’entreprise, ce que refuse de faire la multinationale.
« On va regarder ce qu’ils sont en train de faire [les Américains]. On va faire les choix nécessaires, surtout pour garder la vie privée, les données et la sécurité des Canadiens en tête », a résumé Justin Trudeau.
FONCTION CONTROVERSÉE
Mercredi dernier, TikTok a abandonné une nouvelle fonction controversée en Europe (TikTok Lite), qui aurait pu susciter la dépendance, selon l’Union européenne (UE).
« Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux », avait dénoncé le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton.