Le Journal de Montreal

La restructur­ation du Groupe Juste pour rire va bon train

- MARTIN JOLICOEUR

Pas moins de trente-cinq investisse­urs se sont montrés intéressés par le rachat de l’une ou l’autre des entités du Groupe Juste pour rire, sous la protection de la Loi sur les arrangemen­ts avec les créanciers des compagnies (LACC) depuis mars dernier.

Dans son second rapport d’étape, le contrôleur soutient que le « niveau d’intérêt et d’engagement » des acquéreurs en lice permet de demeurer optimiste quant au fait que la stratégie de liquidatio­n choisie permette de fournir « le meilleur résultat possible [...] dans les circonstan­ces ».

Depuis le 15 mars, un total de 127 acquéreurs potentiels ont été sollicités par Pricewater­houseCoope­rs (PwC) dans le cadre d’un processus mis en place de sollicitat­ion de vente et d’investisse­ment (PSVI) du Groupe Juste pour rire (JPR).

Du nombre, 35 souhaite poursuivre le processus qui devrait culminer d’ici la fin mai, par la vente en tout ou en partie des quelque 17 organisati­ons chapeautée­s par JPR.

DES CRÉANCES DE 50 MILLIONS $

Pour mémoire, l’entreprise qu’avait fondée l’homme d’affaires Gilbert Rozon en 1983 s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité le 5 mars dernier. Ses dettes d’alors avoisinaie­nt les 50 millions $, dont 17 millions de dollars à la Banque Nationale, son plus important créancier garanti.

Pour sa part, Gilbert Rozon, réduit au rang de créancier ordinaire, risque la perte de 16,62 millions $. Ce montant correspond aux sommes toujours à recevoir de la vente de son entreprise en 2018.

Après qualificat­ion d’un nombre indéfini d’investisse­urs et analyse des offres reçues, le contrôleur affirme s’être engagé depuis le 15 avril dans des négociatio­ns plus approfondi­es avec un certain nombre de soumission­naires. Leur identité et leurs propositio­ns sont gardées sous scellés.

Selon l’échéancier qu’entend présenter le contrôleur au tribunal, le lundi 29 avril, l’ensemble des offres finales devront être reçues le 2 mai, en vue d’une sélection des offres retenues le 10 mai, et d’une clôture de l’ensemble des transactio­ns dans la semaine du 13 et le 17 mai prochain.

Afin d’assurer la complétion du processus, PwC entend demander au tribunal lundi d’autoriser l’extension de la période de suspension des procédures judiciaire­s contre Juste pour rire jusqu’au 31 mai 2024. Le 25 mars, la cour avait consenti une première suspension des procédures jusqu’au 29 avril.

D’autres requêtes seront présentées lundi par le contrôleur.

Newspapers in French

Newspapers from Canada