Le Journal de Montreal

« MOI AUSSI J’AI VÉCU ÇA »

Patrick Roy revient sur les performanc­es de ses gardiens depuis le début des éliminatoi­res

- Dave.levesque@quebecorme­dia.com

Après avoir donné une chance à Ilya Sorokin lors du troisième match, Patrick Roy fera à nouveau confiance à Semyon Varlamov aujourd’hui.

Sorokin a connu une sortie difficile en accordant deux buts sur six tirs aux Hurricanes dans la première moitié de la première période. Roy l’a remplacé par Varlamov lorsqu’il a accordé un troisième but aux Canes en deuxième période.

Ce n’était pas un désaveu à l’endroit de Sorokin, a assuré Roy en visioconfé­rence hier midi. L’entraîneur-chef des Islanders dit avoir déjà vécu des situations similaires.

« Moi aussi j’ai vécu ça à mes débuts avec le Canadien. L’année après qu’on a gagné la coupe Stanley, je me rappelle avoir été assis au bout du banc contre les Nordiques et au début de la série contre les Flyers. Chaque gardien vit ça et c’est pourquoi nous appelons ça une carrière. »

UN MATCH À LA FOIS

Les Islanders se retrouvent dans le pétrin puisqu’ils feront face à l’éliminatio­n en quatre matchs cet après-midi.

« On ne peut pas penser à gagner trois ou quatre matchs, on doit y aller un match à la fois », a résumé le capitaine Anders Lee.

N’empêche que même si les hommes de Roy n’ont pas été en mesure de l’emporter jeudi soir, ils ont offert une bonne prestation.

« J’ai regardé le vidéo de notre match de jeudi ce [hier] matin et nous avons fait de bonnes choses, a soutenu Roy. Ç’a été de loin notre meilleur match en ce qui concerne le jeu avec la rondelle et en zone offensive.

« Mais on aurait pu être encore plus présents devant le filet adverse. Parfois, il n’y a pas que de beaux buts », a poursuivi l’entraîneur.

CALME

Devoir combler un retard trois victoires a de quoi donner le vertige, mais Patrick Roy assure que ça va à l’encontre de la culture de l’équipe de se projeter trop loin et de devenir fébrile devant une telle tâche.

« Nous voulons rester calmes et positifs tout en jouant avec énergie, ensemble et vite. Nous savons ce qui nous permet d’avoir du succès, ça ne garantit pas une victoire, mais nous allons avoir un bon match. »

Bo Horvat a rappelé que c’était possible de combler un tel retard.

« Des équipes ont déjà accompli cet exploit dans le passé. On a un groupe résilient et chaque fois qu’on nous comptait pour mort, nous avons trouvé une façon de nous relever. »

On serait cependant tenté de lui rappeler que des 208 équipes qui se sont retrouvées dans cette position au fil de l’histoire de la LNH, seulement quatre ont été en mesure de revenir de l’arrière pour remporter la série.

PROGRESSIO­N

Même si certaines questions lors de cette visioconfé­rence sentaient déjà le bilan, Patrick Roy a continué de marteler son message.

« On veut continuer à progresser offensivem­ent et bien jouer. On aurait peut-être pu être un peu plus opportunis­tes. On va devoir être meilleurs à créer plus de trafic devant le filet pour empêcher le gardien de but de voir la rondelle, ça pourrait nous créer plus de chance. »

Bo Horvat croit que pour y parvenir, il faut faire bouger Frederik Andersen qui est impérial devant le filet des Hurricanes.

« C’est un gros gardien qui est excellent dans son positionne­ment, il faut le faire bouger plus d’un côté à l’autre. »

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PHOTO REUTERS Semyon Varlamov au moment de venir en relève à son collègue Ilya Sorokin en deuxième période jeudi à New York pendant que Patrick Roy semblait déconcerté derrière le banc des Islanders.
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