Le Journal de Quebec - CASA

Claude Meunier

- AVEC THIERRY Collaborat­ion spéciale Notre rencontre a eu lieu au restaurant Accords Le Bistro

Rencontrer Claude Meunier, c’est rencontrer à la fois Claude, TiMé, Paul (et Paul), Monsieur Pepsi, Dong, Stéphane, le voisin… Bref, je vous assure que j’ai surtout rencontré un homme charmant, gentil au possible, profondéme­nt drôle et passionné de vin et de cuisine.

Q Claude, dites-moi, avec le TiméShow, on doit s’attendre à quoi?

R «On doit s’attendre à quelque chose de très simple. On ne réinvente pas la roue, mais à voir la réaction du public, je dois admettre que c’est bien réconforta­nt de les entendre rire.»

Q Lorsque vous avez fait Lapetite vie, avez-vous pris modèle sur les traditions culinaires de votre enfance, ça vient d’où le steak blé d’Inde patates… ?

R «Ce sont surtout mes personnage­s qui ont inspiré les grandes traditions culinaires de La petite vie. Par exemple, je voulais que Moman élève un animal dans la maison, et une vache c’est plus compliqué à mettre dans une cuisine, alors m’est venue l’idée de la dinde. En plus, on sert la dinde à Noël dans les familles québécoise­s. Pour Thérèse, eh bien un carré aux dates, c’était un vrai carré. Pour le pâté chinois, il fallait lui faire comprendre la recette et les couches verticales. Le steak blé d’Inde patates était tout indiqué pour qu’elle comprenne. Un peu de mise en situation aussi puisque les scènes se passaient souvent dans la cuisine.»

Q Des ressemblan­ces avec des personnage­s connus?

R «Oui évidemment, la vie nous donne tellement de bon matériel. Ti-Mé, c’est un peu mon père. Moman, c’est la mère de Serge Thériault, amplifiée évidemment. Lison «Creton» et Rénald qui viennent toujours juste avant de manger, vers 5 heures… Eh bien, nous avions dans la famille des cousins qui faisaient ça. Ma mère a même déjà éteint les lumières et nous nous sommes cachés pour qu’ils ne nous voient pas. C’est sûr que des choses comme ça, ça marque.» Q Avez-vous personnell­ement des souvenirs culinaires d’enfance?

R «Tous les samedis soir, c’était le rôti de boeuf. Ma mère faisait aussi un merveilleu­x duo de rôti porc et veau cuits ensemble avec des patates brunes. C’était bien bon. Elle faisait aussi beaucoup des gâteaux, mais son plat fétiche, c’était le divan de dinde, une préparatio­n style hachis parmentier avec des poireaux. Un délice!»

Q Et vous, Claude, côté cuisine, vous avez des spécialité­s?

R «Mes filles éclateraie­nt de rire si je disais oui. Je n’ai aucun talent et c’est connu. Je suis même réputé pour ça. Pour la petite histoire, dernièreme­nt, j’ai fait un poulet rôti à mes filles. C’était complèteme­nt loupé… Même pas cuit! Je leur ai dit, désolé les filles, c’est le pire repas que j’ai fait de ma vie! Elles m’ont répondu, non, la semaine dernière c’était pire…»

Q C’était quoi? R «Des côtes levées. Un désastre! Même Thérèse n’aurait pas fait pire. Bref, ça m’a un peu fouetté et là, je me suis mis à mieux faire à manger. Je me force, maintenant, c’est mieux, mais disons que je n’ai pas beaucoup de patience. Pourtant, je suis un amoureux de bonne cuisine et de bons vins.»

Q Vous allez donc souvent au restaurant. Quels sont vos chouchous?

R «Le Club Chasse et Pêche, Le Filet, Le Serpent, L’Hôtel Herman, Shinji, Le Comptoir, Bottega.»

Q Votre repas de rêve?

R «J’ai eu la chance d’aller manger au French Landry en Californie. Un repas magique. Ensuite, j’avais un rendez-vous au vignoble Caymus pour une dégustatio­n et nous étions déjà presque morts avec le lunch chez Tomas Keller. Une folie!»

Q Je sais que vous êtes un amoureux de Bourgogne. R «C’est vrai, mais je m’ouvre aussi aux autres régions vinicoles.»

Q Un ambassadeu­r de Pepsi qui aime le vin, c’est bien.

R «Oui, mais il faut dire que c’est aussi grâce à eux, car ils organisaie­nt des soirées mémorables et le vin était souvent de la fête. Je me souviens de merveilleu­x repas à L’eau à la bouche. Cuisine divine et vins magnifique­s. »

Q Un autre plaisir?

R «Je suis aussi en amour avec les gins, j’en ai six sortes à la maison. J’aime varier les saveurs, faire de bons cocktails… C’est un monde vaste aussi celui des spiritueux.»

Q Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter à l’aube du Ti-Mé Show et de la nouvelle année?

R «De faire rire les gens et de leur faire passer un bon «moman»!»

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