Les huit erreurs À NE PAS COMMETTRE
Comment rénover sans s’attirer des ennuis ? En planifiant adéquatement votre chantier.
La plupart des gens qui se retrouvent avec de grosses factures imprévues ou un procès sur les bras n’ont pas eu le réflexe de suivre des règles de base. Voici huit erreurs à ne pas faire quand on se lance dans un chantier réno.
NE PAS PRENDRE SON TEMPS ET PLANIFIER 1
Et si le chantier prend plus de temps que prévu ? S’il coûte plus cher que prévu ? Allez-vous dormir sur place ou ailleurs ? Pouvez-vous payer les extra ? Avez-vous le talent ou la connaissance pour effectuer vousmême toutes les étapes du chantier, ou devez-vous embaucher un spécialiste ? Avez-vous planifié toutes les étapes du chantier ? « Je ne peux pas croire que les gens connaissent tout en matière de rénovations », affirme Marc-André Harnois, directeur général de l’Association des consommateurs pour la qualité dans la construction. Pour trouver des informations utiles, consultez l’Office de la protection du consommateur et la Régie du bâtiment du Québec.
NE PAS MAGASINER SON ENTREPRENEUR 2
Ne pas exiger au moins trois soumissions est une grave erreur. Demandez à vos proches, vos voisins et même vos amis Facebook de vous recommander un entrepreneur, un électricien ou un plombier. Vérifiez si l’entrepreneur a sa licence de la RBQ et son permis de l’OPC, des plaintes ou des poursuites. Vérifiez si l’entrepreneur a une assurance responsabilité civile. Et depuis combien de temps il est en affaires sous le même nom. « Lorsque vous exigez des références, observez l’expression facile de l’entrepreneur : s’il se crispe, une petite lumière devrait clignoter dans votre tête », explique un avocat qui fait beaucoup de causes de rénovations. L’entrepreneur offre-t-il des coordonnées complètes ?
NE PAS PAYER LES TAXES 3
Si ça tourne mal, les juges refusent habituellement de protéger le citoyen qui a décidé de frauder le système. Si vous ne disposez pas de facture parce que vous n’avez pas payé les taxes, vous n’avez aucune preuve que cette personne a effectué les travaux. Donc, aucune protection.
PRENDRE LE PLUS BAS SOUMISSIONNAIRE
4 En apparence, c’est peut-être une bonne idée. Mais s’il y a un énorme écart entre le plus bas et les deux autres, quelque chose cloche… Faites affaire avec un site web de soumission, comme Réno-Assistance.
NE PAS AVOIR DE CONTRAT ÉCRIT 5
Beaucoup d’entrepreneurs les détestent, car un contrat définit clairement les travaux à faire, les matériaux à utiliser, les échéances pour chaque étape du chantier, les conditions et un calendrier de paiement qui respecte l’avancement des travaux. Conservez tous vos courriels et textos. Car si les paroles s’envolent, les écrits restent.
NE PAS AVERTIR VOTRE ASSUREUR 6
Celui-ci voudra pourtant connaître la nature et la valeur des travaux pour ajuster vos couvertures et votre prime (à la hausse ou même à la baisse). Les assureurs acceptent que leurs clients fassent eux-mêmes de la rénovation : il n’y a aucune exclusion en cas de sinistre causé par des travaux mal faits. Mais êtes-vous responsable si votre beau-frère se blesse en vous aidant ?
NE PAS OBTENIR DE PERMIS DE RÉNOVATION 7
Si vous peinturez le salon ou changez la robinetterie, pas de problème. Mais pour les chantiers d’envergure, allez chercher votre permis pour éviter d’enfreindre la réglementation ou le zonage. Et de payer des amendes si l’inspecteur vous prend sur le fait (ce qui arrive tous les jours).
NE PAS ENGAGER UN SPÉCIALISTE POUR DES TRAVAUX DE STRUCTURE 8
Pour creuser le sol et faire des coffrages (murs et fondation), construire une charpente, effectuer des travaux majeurs d’électricité ou de plomberie, installer des équipements pétroliers ou des appareils fonctionnant au gaz, vous devez engager un entrepreneur spécialisé qui détient une licence de la RBQ. Si vous rénovez un logement d’un multiplex de six unités et moins que vous n’habitez pas, engager un entrepreneur est obligatoire.