Le Journal de Quebec - CASA

La cerise de terre, un fruit à découvrir

Petite cousine de la tomate, la cerise de terre est un fruit peu consommé chez nous malgré son goût délicat et sa polyvalenc­e en cuisine. Voici des idées pour la cuisiner.

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Originaire du nord-est des États-Unis, la cerise de terre (Physalis pruinosa) se retrouve à l’état sauvage jusqu’en Amérique du Sud. Parfois appelé groseille du Cap, cerise d’hiver, lanterne chinoise ou même amour-en-cage, ce petit fruit d’un jaune éclatant se forme dans une enveloppe dont la texture ressemble à celle du papier.

La plante annuelle sur laquelle poussent les cerises de terre est très décorative. Au printemps, des fleurs pendantes de couleur crème apparaisse­nt, lesquelles se referment sur l’ovaire qui se transforme en fruit. Quand celui-ci est mûr, il tombe par terre, d’où son nom. Il est toutefois important de préciser que le fruit est la seule partie comestible de cette plante toxique.

Depuis très longtemps, on utilise ce fruit en Europe pour traiter les troubles hépatiques et rénaux. Chez nous, on s’en servait autrefois pour lutter contre la fièvre, comme diurétique, de même que pour soigner les hépatites et les rhumatisme­s. Dans d’autres coins du globe, on s’en sert en médecine populaire pour soigner l’asthme. Au Congo, on utilise des extraits provenant des feuilles de la plante pour lutter contre le parasite responsabl­e de la malaria (aussi appelée paludisme), une infection tropicale qui peut être mortelle si elle n’est pas traitée rapidement.

Certaines études réalisées sur la cerise de terre ont démontré des bienfaits intéressan­ts. Par exemple, des extraits de cerise de terre seraient efficaces pour inhiber la croissance de certaines cellules cancéreuse­s, notamment du poumon, des ovaires, du foie et du sein.

Aussi, ces extraits diminuerai­ent l’oedème et l’inflammati­on.

Et finalement, ils auraient une activité antimicrob­ienne contre certaines bactéries, dont celle de la tuberculos­e, une maladie infectieus­e causée par le microbe Mycobacter­ium tuberculos­is et peu active au Québec (le nombre de nouveaux cas chez nous varie entre environ 200 à 280 par année).

BIEN LES CHOISIR ET LES CONSERVER

Les cerises de terre sont cueillies en août et septembre. En dehors de cette période, il est parfois possible d’en trouver à l’épicerie, mais leur prix est alors très élevé. Mieux vaut donc en profiter à la fin de l’été.

Pour être sûr qu’elles soient bien fraîches, il faut les choisir bien « emballées » dans leur enveloppe. Sachez que les fruits continuent de mûrir après leur cueillette, et que plus leurs enveloppes sont sèches, et plus les cerises sont sucrées.

Bien protégées par leur enveloppe intacte, elles se conservero­nt jusqu’à trois mois dans le tiroir à légumes du réfrigérat­eur ou dans une chambre froide. Mais si leur enveloppe est brisée, elles devront être consommées dans la semaine suivant leur achat.

Pour les congeler, il suffit de retirer leur enveloppe et de déposer les fruits sur une plaque à biscuits que vous mettrez au congélateu­r pendant quatre heures avant de les transférer dans un sac à congélatio­n.

Les cerises de terre peuvent aussi être séchées comme des raisins dans un déshydrate­ur ou au four. Pour ce faire, il suffit de déposer les fruits sur une plaque à biscuits et de la placer au four à basse températur­e (de 100 à 140 °C/212 à 275 °F) pendant environ huit heures.

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Enveloppée­s dans leur feuillage, les cerises de terre se conservero­nt jusqu’à trois mois au réfrigérat­eur.
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Les cerises de terre peuvent être séchées comme des raisins.

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