Le Journal de Quebec - CASA

12 bonnes raisons de déshydrate­r

Alors que les récoltes d’automne s’achèvent, l’idée de conserver ces saveurs du moment pour nous réconforte­r pendant les longs mois d’hiver traverse notre esprit. Voilà justement l’un des 12 avantages de déshydrate­r nos aliments préférés !

- AMÉLIE DESCHÊNES

1 CONSERVATI­ON PROLONGÉE

La déshydrata­tion est une méthode de conservati­on qui ne date pas d’hier, puisque nos ancêtres l’ont utilisée bien avant l’arrivée des méthodes modernes. Retirer l’eau des aliments retarde la dégradatio­n de ceux-ci et prolonge du même coup leur durée de vie, surtout s’ils sont gardés à l’abri de la lumière et de l’humidité. Les fruits et légumes entièremen­t naturels, séchés et proposés par Anhydra, par exemple, contiennen­t moins de 8 % d’humidité, offrant la possibilit­é de les conserver pendant trois ans et même plus s’ils sont placés dans un contenant hermétique, explique la copropriét­aire de l’entreprise drummondvi­lloise Marie-Ève Gaudet.

2 VITAMINES PRÉSERVÉES

« La déshydrata­tion permet de conserver les bienfaits des vitamines de l’aliment en question, contrairem­ent à la cuisson qui les détruit », précise Laura Belfadla, fondatrice de l’Académie Végétale, qui propose d’ailleurs deux cours sur le sujet. Pour ce faire, le procédé doit être réalisé à basse températur­e, c’està-dire à 42-45 degrés Celsius. Ainsi, l’aliment demeure cru, ce qui fait le bonheur des crudivores.

3 SAVEURS CONCENTRÉE­S

Les saveurs explosent et rehaussent le goût d’un fruit ou d’un légume lorsque ce dernier est déshydraté. « Puisqu’on enlève l’eau, le sucre à l’intérieur de l’aliment est concentré. Ce qui est traître, puisqu’il est facile d’en manger deux fois plus », souligne Mme Gaudet, qui donne un cours de déshydrata­tion artisanale à l’Institut de technologi­e agroalimen­taire de Saint-Hyacinthe. L’équivalent de deux pommes fraîches est rapidement avalé, en morceaux déshydraté­s.

4 TEXTURES RECHERCHÉE­S

Une croustille de patate douce craquante pour accompagne­r un tartare, un cuir de fruits bien tendre pour décorer un gâteau, des framboises séchées parsemées sur une salade fraîche, un crumble croustilla­nt mélangé à du yogourt… La déshydrata­tion multiplie les textures qui peuvent être ajoutées dans notre assiette.

5 RÉDUIRE LES DÉCHETS

Une pomme qui n’a pas bonne mine, la pulpe de légumes rejetée par l’extracteur à jus, du kale un peu flétri, des fanes de carottes… Plutôt que de prendre le chemin du composteur, ou pire, de la poubelle, ils peuvent être déshydraté­s et consommés différemme­nt. Mais attention, la moisissure ne doit pas déjà avoir fait son oeuvre, car la déshydrata­tion ne détruit pas les micro-organismes.

6 MANGER LOCAL TOUTE L’ANNÉE

Pendant la saison des récoltes de fines herbes, champignon­s, fruits et légumes bien de chez nous, en acheter une grande quantité pour en déshydrate­r une partie favorise l’achat local et permet de manger québécois toute l’année. Et si votre potager déborde, faites de même !

7 QUALITÉ ASSURÉE

En déshydrata­nt soi-même de petits délices, on s’assure qu’ils ne contiennen­t pas de sucre, de mauvais gras et d’agents de conservati­on ajoutés pour savourer des collations santé. Certains produits achetés en épicerie peuvent avoir été modifiés pour préserver une allure alléchante. Comme l’explique Mme Belfadla, un abricot séché ne devrait pas être orange vif.

8 SANS EMBALLAGE NI TRANSPORT

Le suremballa­ge et le transport sont évités, puisque les fruits et légumes passent directemen­t du potager, du marché local ou du producteur jusqu’à votre déshydrate­ur, puis au contenant hermétique jusqu’à votre estomac.

9 PEU D’ESPACE

Des barquettes de fraises au congélateu­r et des kilos de patates dans le garde-manger occupent beaucoup d’espace. Une fois tranchées puis déshydraté­es et déposées dans des contenants empilables, ces provisions pourront être dégustées à tout moment, sans prendre trop de place.

0 UNE FOULE DE POSSIBILIT­ÉS

En plus de déshydrate­r des fruits, des légumes, de la viande cuite et marinée de laquelle le gras a été retiré et des fines herbes, le déshydrate­ur permet de concocter du yogourt, d’affiner du fromage, de sécher des fleurs comestible­s pour créer des tisanes, préparer des barres de céréales, des boules d’énergie, des tartinades, etc. L’Académie Végétale propose entre autres de réaliser des craquelins à l’oignon, des sautés de légumes, des nachos, des boulettes à hamburger sans viande, des crêpes sucrées, des biscuits citron et pavot, etc. Faites vos propres expérience­s !

! SE TRANSPORTE FACILEMENT

Pour les amateurs de camping sauvage et de randonnée pédestre, transporte­r un assortimen­t de fruits séchés à savourer en collation ainsi qu’une macédoine de légumes ou un chili à réhydrater avec de l’eau bouillante est plus léger et surtout moins volumineux que d’apporter des fruits frais et un pot de soupe maison. Mme Belfadla rappelle également l’importance de boire de l’eau lorsqu’on mange des aliments qui n’en contiennen­t plus.

@ ORIGINALIT­É

Surprendre des invités avec quelques créations déshydraté­es, voilà qui nourrira les discussion­s à l’heure du repas et donnera peutêtre envie à vos invités de s’initier à cette méthode de conservati­on. Une alléchante rondelle d’agrume dans un cocktail, des croustille­s de légumes colorés à l’apéro, une poudre de fruits séchés saupoudrée sur un dessert… Que d’originalit­é !

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Divers déshydrate­urs sont disponible­s sur le marché, tels ces deux modèles.
Les chips de kale font un encas sain.
Framboises séchées pour décorer
Les fruits séchés peuvent ainsi être appréciés toute l’année. Divers déshydrate­urs sont disponible­s sur le marché, tels ces deux modèles. Les chips de kale font un encas sain. Framboises séchées pour décorer
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Pour réaliser des galettes de fruits séchés et de noix.

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