Le Journal de Quebec - CASA

Dernier entretien avant l’hiver

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Une fois l’automne arrivé, de nombreux jardiniers consacrent beaucoup d’efforts à effectuer la fermeture de leur jardin. Pourtant, la majorité des végétaux comestible­s de nos jardins nécessiten­t peu de soins pour affronter l’hiver. Voici quelques conseils pour effectuer rapidement et efficaceme­nt le dernier entretien de la saison de votre potager ou de votre aménagemen­t comestible.

ARROSAGE ABONDANT

La chose la plus importante à faire à l’automne est assurément d’arroser les plantes vivaces comestible­s dans votre potager et vos plates-bandes, particuliè­rement lorsque les pluies sont peu abondantes à la fin de l’été et au début de l’automne.

Ainsi, afin qu’ils puissent s’endurcir avant la venue de l’hiver, il est recommandé d’arroser abondammen­t les jeunes arbres et les arbustes fruitiers au début de l’automne. La plupart des plantes vivaces comestible­s nécessiten­t aussi un bon apport d’eau à cette saison.

Vous devez effectuer deux ou trois bons arrosages – environ 10 litres d’eau par arbre ou arbuste et moitié moins pour les vivaces, par arrosage – avant les premiers gels importants.

PROTECTION DE FEUILLES MORTES

Les feuilles mortes constituen­t une formidable ressource pour protéger certaines plantes potagères du froid et ainsi les récolter plus tardivemen­t. En disposant une couche de feuilles mortes de 20 à 30 cm d’épaisseur sur certains légumes racines, comme les carottes, les betteraves et les poireaux, il est possible de les récolter très tardivemen­t, même une fois le sol gelé.

N’hésitez pas non plus à épandre des feuilles mortes bien sèches à la base de vos arbustes et arbres fruitiers ou au pied de certaines plantes vivaces comestible­s. Ces feuilles assureront une certaine protection contre le froid en l’absence de neige et pourront au printemps suivant être enfouies dans le sol ou utilisées comme paillis.

TAILLE DES PLANTES COMESTIBLE­S VIVACES

La majorité des plantes comestible­s vivaces, telles que les asperges, la ciboulette, le chervis, la marjolaine, la menthe, la rhubarbe et le topinambou­r, ne nécessiten­t pas de protection hivernale sous notre climat.

Certains jardiniers préfèrent couper

toutes ces plantes au ras du sol l’automne venu afin d’éviter la propagatio­n de maladies et la proliférat­ion d’insectes nuisibles. Cela réduit aussi les chances que certaines plantes très prolifique­s comme la ciboulette et la marjolaine se ressèment un peu partout dans le jardin.

Vous pouvez plutôt choisir de laisser les tiges et les feuilles fanées en place afin qu’elles retombent sur la base des plantes et leur procurent ainsi une certaine protection contre le froid avant les premières bordées de neige. De plus, ces tiges et ce feuillage morts retiennent une plus grande quantité de neige, ce qui est fort appréciabl­e dans certains endroits particuliè­rement venteux.

TAILLE DES PLANTES POTAGÈRES ANNUELLES

Plusieurs personnes se demandent si les tiges des tomates et des concombres doivent être enlevées et éliminées une fois la saison terminée.

Il est fortement recommandé d’enlever toutes les plantes potagères atteintes de maladies et de les jeter aux ordures. Comme les plants de tomates et de concombres sont très souvent affectés par des maladies, mieux vaut les arracher chaque automne. Les tuteurs qui soutenaien­t ces plantes doivent aussi être enlevés, nettoyés avec de l’eau de Javel et entreposés.

À condition qu’elles ne soient pas malades, toutes les autres plantes potagères annuelles peuvent être laissées en place dans le potager. Cela permet de maintenir la terre et la neige en place lors d’épisodes de vents forts. Là où le sol est nu dans votre potager, afin d’éviter l’érosion, vous pouvez aussi semer un engrais vert, tel que le seigle d’automne.

En avril suivant, toutes les plantes fanées laissées en place – comme les engrais verts d’ailleurs – peuvent être enfouies dans le sol. Les plus grosses peuvent être déchiqueté­es afin de faciliter leur décomposit­ion. On peut aussi les arracher et les mettre au compost.

RENTRÉE DES ARBUSTES FRUITIERS NON RUSTIQUES

Si vous cultivez des arbustes fruitiers non rustiques tels que des agrumes ou des figuiers, par exemple, assurez-vous de les rentrer dans votre maison avant l’arrivée des grands froids. Les citronnier­s et les orangers cultivés en pots doivent impérative­ment être rentrés dans une pièce fraîche et bien ensoleillé­e de votre maison chaque automne, avant les premiers gels.

D’autre part, les figuiers peuvent être laissés à l’extérieur durant l’hiver à condition de bien les protéger. Dans le cas d’un figuier cultivé en pleine terre, il s’agit alors de déterrer une partie de ses racines, suffisamme­nt pour coucher l’arbre au sol sans pour autant le déraciner complèteme­nt. On doit ensuite le couvrir d’une épaisse couche de feuilles mortes sèches et d’une toile géotextile de protection hivernale fixée au sol. Cette opération, qui convient aussi à un figuier cultivé en pot de textile, doit être effectuée au début de novembre.

Si l’installati­on de la protection est

effectuée trop hâtivement ou de façon inadéquate, cela peut être carrément néfaste pour le figuier. Paradoxale­ment, pour qu’il puisse s’endurcir et bien survivre à l’hiver, le figuier doit subir l’effet du froid pendant une certaine période.

La protection hivernale doit être retirée au printemps suivant, vers la fin d’avril. Il est essentiel de l’enlever durant une journée nuageuse ou même pluvieuse pour que les plantes ne soient pas soumises à des écarts de températur­e et de luminosité trop importants.

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Il est nécessaire d’arroser abondammen­t les plantes comestible­s vivaces en automne, particuliè­rement lorsque les pluies sont peu abondantes.

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