Le Journal de Quebec - Maison Extra
Baisse des mises en chantier
Selon les plus récentes données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la tendance des mises en chantier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a diminué au cours du mois de février 2018.
Si l’on se fie à la tendance, la construction a connu une baisse puisqu’elle se chiffrait à 6176 en février, comparativement à 7340 en janvier. Cette tendance correspond à la moyenne mobile de six mois du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier. En d’autres mots, la tendance permet de supprimer l’effet des hauts et des bas saisonniers, ce qui permet de comparer plus facilement le rythme d’activité d’un mois à l’autre. « En février, la tendance des mises en chantier d’habitations a diminué dans la région de Québec. Néanmoins, le niveau d’activité des derniers mois est demeuré élevé, puisque les démarrages d’unités locatives dans les résidences pour personnes âgées, et des logements locatifs traditionnels ont été nombreux », indique M me Élisabeth Koulouris, chef analyste de marché pour la ville de Québec à la SCHL.
Étant donné la grande variabilité des chiffres estimatifs mensuels, la SCHL tient compte de la tendance, en plus du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé, pour obtenir un portrait plus complet de l’état du marché de l’habitation.
Janvier et février
Au cumulatif, les deux premiers mois de 2018 révèlent une diminution des mises en chantier de l’ordre de 4 % en comparaison de 2017. Au total, les constructeurs ont coulé les fondations de 295 habitations.
La SCHL a constaté que la construction varie selon les segments de marché. Dans le segment des maisons individuelles, 32 propriétés ont été érigées, soit 44 % de moins que pour la même période l’année précédente. Le segment des maisons jumelées ou en rangée ainsi que des duplex a également régressé, de 37 %, alors que 43 propriétés ont été dénombrées. Du côté des copropriétés, 16 nouvelles constructions ont été compilées en janvier et février, ce qui représente une chute de 83 %. Quant au segment des logements locatifs, 204 constructions ont été entamées, ce qui constitue un gain de 135 % par rapport à ce que l’on a connu l’année dernière à pareille date. « Le rythme des mises en chantier dans le segment des logements locatifs traditionnels reste à surveiller. De fait, le taux d’inoccupation des logements locatifs est demeuré à un niveau relativement élevé dans la région (4,5 %) en 2017. Avec un nombre important d’unités récemment achevées ou en construction, la croissance de l’offre d’appartements locatifs pourrait surpasser celle de la demande, ce qui exercera une pression à la hausse sur le taux d’inoccupation », mentionne M Koulouris.