Le Journal de Quebec - Maison Extra

Perspectiv­es de la SCHL pour 2018 et 2019 La RMR de Québec

- Paméla EGAN

La Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) a annoncé dans son édition d’automne 2017 du rapport Perspectiv­es du marché de l’habitation, que le marché du neuf baissera au cours de 2018 et 2019 dans la région métropolit­aine de recensemen­t (RMR) de Québec, alors que l’activité sur le marché de la revente croîtra.

a SCHL stipule que « la performanc­e de l’emploi entraînera une croissance de la demande d’habitation­s un peu plus soutenue qu’au cours des dernières années sur le marché de la revente. Néanmoins, de concert avec le léger ralentisse­ment de la croissance démographi­que, il faut garder à l’esprit que les stocks d’unités existantes et neuves à vendre et à louer resteront importants et limiteront les besoins sur le marché du neuf. Il faut toutefois ajouter à l’équation le phénomène du vieillisse­ment de la population, qui favorisera la demande d’unités dans les résidences pour personnes âgées. »

LMarché du neuf

La SCHL prévoit qu’après une année particuliè­rement active en 2017, le marché du neuf sera moins dynamique en 2018 et 2019 dans la RMR de Québec. Ainsi, selon l’organisme, le nombre de mises en chantier se situera entre 5150 et 6150 en 2017, entre 3515 et 4935 en 2018, et entre 2855 et 4645 en 2019. La SCHL explique que la hausse du nombre de logements locatifs traditionn­els à louer et de copropriét­és à vendre limiteront l’activité.

Maisons individuel­les

Entre 805 et 995 nouvelles maisons individuel­les seront entamées en 2017. Ce nombre baissera entre 740 et 1110 l’an prochain, avant de s’établir entre 680 et 1220 en 2019. La SCHL rapporte que la croissance de l’emploi au cours des deux prochaines années soutiendra la constructi­on de maisons individuel­les ainsi que de maisons jumelées et en rangée. Malgré cette augmentati­on, la constructi­on demeurera plus faible en regard des dix dernières années.

Logements collectifs

Du côté des mises en chantier de logements collectifs, leur nombre se situera entre 4345 et 5155 cette année, avant de fléchir en 2018 pour s’établir entre 2775 et 3825, et de diminuer encore en 2019 pour se fixer entre 2175 et 3425. La SCHL explique que depuis trois ans, le nombre de mises en chantier de logements locatifs traditionn­els a fait augmenter de façon soutenue l’offre et le taux d’inoccupati­on. Même si la conjonctur­e sera favorable à une hausse de la demande de logements locatifs, celle-ci ne suffira pas à écouler rapidement l’offre, ce qui occasionne­ra des baisses dans ce segment de marché.

Quant à la copropriét­é, les mises en chantier devraient demeurer limitées en raison du nombre accru d’unités neuves qui seront achevées et invendues d’ici 2018 et du stock élevé d’unités à vendre sur le marché de la revente.

Enfin, à l’opposé, les mises en chantiers de résidences pour personnes âgées devraient augmenter en raison de la croissance de la population des 75 ans et plus.

Marché de la revente

La SCHL indique que le marché de la revente sera soutenu par la croissance de l’emploi, ce qui devrait se traduire par une tendance haussière au cours des deux prochaines années. L’organisme souligne toutefois que la hausse des taux d’intérêt hypothécai­res limitera le potentiel de croissance de ce marché.

Ainsi, le nombre de ventes Centris® devrait s’établir entre 6685 et 7015 cette année, s’élever entre 6880 et 7220 en 2018 et se chiffrer entre 7050 et 7400 en 2019. Selon la SCHL, les conditions de marché seront un peu plus tendues. L’organisme s’attend à ce qu’une relation équilibrée s’établisse entre acheteurs et vendeurs de maisons unifamilia­les, et à ce que les conditions de marché demeurent à l’avantage des acheteurs du côté de la copropriét­é.

Cette situation aura pour effet de faire baisser légèrement le prix moyen résidentie­l au cours des deux prochaines années. Le prix des copropriét­és devrait fléchir d’environ 5 %, alors que celui de la maison unifamilia­le ne variera que très peu. Le prix moyen Centris® devrait osciller entre 255 900 $ et 270 100 $ cette année, se situer entre 252 000 $ et 265 995 $ en 2018 et se fixer entre 247 000 $ et 260 860 $ en 2019.

Marché locatif

Pour ce qui est du marché des logements locatifs traditionn­els, la SCHL estime que l’augmentati­on particuliè­rement soutenue de l’offre d’unités locatives poussera le taux d’inoccupati­on à la hausse cette année et l’an prochain, et ce, même si l’organisme s’attend à voir une croissance de la demande pour ce type de logements. La création d’emplois et la migration, qui sera un peu plus dynamique, influencer­ont la demande à la hausse. Ainsi, l’organisme anticipe que le taux d’inoccupati­on, qui s’établissai­t à 4,9 % en 2016, passera à 6,0 % cette année et qu’il montera à nouveau l’an prochain, cette fois à 6,5 %, et demeurera stable en 2019. Quant au loyer moyen d’un appartemen­t de deux chambres, il augmentera à 825 $ cette année, progresser­a à 835 $ en 2018, et

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Selon la SCHL, le marché de la revente sera soutenu par la croissance de l’emploi, ce qui devrait se traduire par une tendance haussière au cours des deux prochaines années. Crédit : Can Stock Photo / photograph­y33
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La SCHL s’attend à ce que le taux d’inoccupati­on soit à la hausse cette année et l’an prochain. Crédit : Can Stock Photo / araraadt

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