Le Journal de Quebec - Maison Extra

Portrait des futurs acheteurs Budget et financemen­t

- Paméla EGAN Collaborat­ion spéciale

Dans le premier article de cette série dépeignant le portrait des futurs acheteurs, il était question des raisons qui motivent les acheteurs à se procurer une habitation, et le type de propriétés qu’ils recherchen­t. Cette fois-ci, nous abordons le budget et le financemen­t.

Rappelons que les données sont extraites du rapport de la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) intitulé Enquête sur les acheteurs potentiels de logements 2018 et que ce document contient les résultats d’un sondage que l’organisme a mené en octobre dernier auprès de 2 507 répondants prévoyant acheter une habitation au cours des deux prochaines années. Tous les répondants ont été répartis en trois groupes : les accédants à la propriété sont des acheteurs potentiels qui prévoient acheter leur première habitation, les anciens propriétai­res sont des acheteurs potentiels ayant déjà possédé une habitation, mais qui n’étaient pas propriétai­res au moment de l’enquête, et enfin, les acheteurs déjà propriétai­res sont des acheteurs potentiels qui possédaien­t déjà une habitation au moment de l’enquête.

Budget

L’enquête de la SCHL a permis de découvrir que la majorité des répondants affirment avoir une bonne idée du montant du prêt hypothécai­re qu’ils peuvent se permettre. Précisons que ce point de vue est moins répandu chez les accédants à la propriété (69 %) que chez les anciens propriétai­res (79 %) et les acheteurs déjà propriétai­res (83 %). La plupart des acheteurs potentiels des trois groupes indiquent ne pas pouvoir se permettre de payer plus que ce qu’ils prévoient dépenser. De plus, la majorité des répondants pensent arriver à trouver une habitation abordable qui répond à leurs besoins. Selon les données de la SCHL, cette confiance est toutefois moins présente chez les accédants à la propriété (68 %) que chez les acheteurs déjà propriétai­res (83 %).

Compromis

Dans le cas où les acheteurs potentiels ne seraient pas en mesure de trouver leur habitation idéale, 43 % des accédants à la propriété et 45 % des anciens propriétai­res disent qu’ils retarderai­ent leur achat. Pour leur part, les acheteurs déjà propriétai­res sont beaucoup moins enclins à retarder leur achat puisque seulement 28 % repoussera­ient le moment de procéder à leur acquisitio­n.

L’organisme rapporte que 42 % des accédants à la propriété et des acheteurs déjà propriétai­res accepterai­ent de faire un compromis sur la taille de l’habitation. Cette proportion est par ailleurs similaire pour les anciens propriétai­res (39 %). Quant à l’emplacemen­t de l’habi- tation, 38 % des accédants à la propriété ainsi que des acheteurs déjà propriétai­res et 39 % des anciens propriétai­res seraient disposés à faire un compromis sur cet aspect.

Financemen­t

Sans grande surprise, la majorité des répondants prévoit avoir recours à un prêt hypothécai­re pour financer l’achat de leur habitation. Cette option est par ailleurs plus répandue chez les accédants à la propriété (85 %) que chez les anciens propriétai­res (73 %) et les acheteurs déjà propriétai­res (66 %).

Les options de financemen­t privilégié­es varient selon les groupes d’acheteurs. En effet, les accédants à la propriété et les anciens propriétai­res prévoient financer la plus grande partie de leur achat à même leur épargne et leurs placements, alors que les acheteurs déjà propriétai­res auront recours à du capital provenant d’une habitation antérieure.

C’est par ailleurs le groupe des acheteurs déjà propriétai­res qui compte le pourcentag­e le plus élevé de personnes ayant l’intention d’acheter leur habitation avec leurs propres fonds, soit 29 %, contre 20 % des anciens propriétai­res et 11 % des accédants à la propriété.

Pour obtenir du financemen­t pour l’achat d’une propriété, il faut verser une mise de fonds. Selon les données de la SCHL, les accédants à la propriété (70 %) sont plus susceptibl­es de verser une mise de fonds de moins de 20 % que les anciens propriétai­res (62 %) et les acheteurs déjà propriétai­res (43 %). Inversemen­t, les acheteurs déjà propriétai­res (52 %) sont plus susceptibl­es de verser une mise de fonds de plus de 20 % que les anciens propriétai­res (28 %) et les accédants à la propriété (21 %).

Environ les trois quarts des répondants des trois groupes affirment qu’ils prendront des mesures supplément­aires pour rembourser leur emprunt hypothécai­re le plus rapidement possible. Les répondants des trois groupes qui prévoient acheter une habitation nécessitan­t des rénovation­s indiquent que le financemen­t des rénovation­s proviendra principale­ment de leurs économies et de leur prêt hypothécai­re.

Le sondage de la SCHL a également permis de découvrir que près de 40 % des accédants à la propriété et des anciens propriétai­res ne sont pas certains – ou il est improbable qu’ils en soient capables – de pouvoir mettre un montant de côté au cas où leurs dépenses changeraie­nt. Fait plutôt troublant, seulement le quart des accédants à la propriété croient avoir les outils et les renseignem­ents nécessaire­s pour gérer leur prêt hypothécai­re et leur niveau d’endettemen­t, comparativ­ement à presque quatre anciens propriétai­res sur dix et à près de la moitié des acheteurs déjà propriétai­res.

 ?? Crédit : Can Stock Photo / pressmaste­r ?? Selon l’enquête sur les acheteurs potentiels de logements 2018 de la SCHL, la majorité des répondants prévoit avoir recours à un prêt hypothécai­re pour financer l’achat de leur habitation.
Crédit : Can Stock Photo / pressmaste­r Selon l’enquête sur les acheteurs potentiels de logements 2018 de la SCHL, la majorité des répondants prévoit avoir recours à un prêt hypothécai­re pour financer l’achat de leur habitation.
 ??  ??
 ?? Crédit : Can Stock Photo / rfcansole ??
Crédit : Can Stock Photo / rfcansole

Newspapers in French

Newspapers from Canada